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Le meilleur des mondes

Je crois que je vais inaugurer une nouvelle catégorie sur mon blog: les livres qui m'ont déçue. Celui-ci serait numéro un du classement je pense. Je l'ai vu revenir pleins de fois sur le site de Sens critique, et j'ai été très intriguée, moi qui n'en n'avais jamais entendu parler, alors que sans vantardise aucune, je me tiens informée sur pleins de sujets surtout niveau lectures et mode. J'en ai donc parlé à des amies qui m'ont dit que c'était un classique de la science-fiction, un précurseur de la dystopie soit "un récit de fiction dépeignant une société imaginaire organisée de telle façon qu'elle empêche ses membres d'atteindre le bonheur" merci Wikipédia. Une sorte d'utopie qui devient un cauchemar. Je connaissais déjà le "1984" de Orwell que j'avais adoré, le 1Q84 de Murakami, j'ai vu la pièce "Fahrenheit 451" écrite par Bradbury, société où les autodafés ( destruction par le feu de livres" sont très présents, où les individus n'ont le droit à aucune information écrite afin de ne pas voir d'autres sociétés que celle dans laquelle ils évoluent. En film "Bienvenue à Gattaca" dépeint ce genre de société. Pour " Le meilleur des mondes", il s'agit d'un des tous premiers livres du genre puisque écrit  en 1930. Moi qui habituellement fais confiance à ce que pensent les gens sur un livre, moins en film mais en livres, je me suis fiée aux super critiques de "Le meilleur des mondes", et s'il s'agissait de la base, alors pourquoi pas le lire. Je l'ai commandé et je l'ai commencé après "L'héritage". Je passais certes à un genre qui n'avais rien à voir, mais même. 
J'ai bien aimé le début, lorsque l'auteur nous raconte, et met en place la façon dont la société est organisée avec les différents types de personnes: Alphas, Bêtas classes supérieures Gammas, Deltas et Epsilons, classes inférieures. Certains valant mieux que d'autres. Les bébés ne sont plus procréés par l'ordre naturel des choses tel qu'on le connaît, mais fabriqués dans des tubes à essais, façon de faire pour les PMA, sauf que dans le livre tous les bébés naissent ainsi. Certains se développent pendant plus de temps et acquièrent des qualités que n'auront pas les castes inférieures. Dès le départ, on voit que tous les bébés créés n'auront pas les mêmes chances. Les aptitudes et goûts des futurs adultes sont déjà prédestinés tandis qu'ils sont encore dans des tubes à essais ou tout bébés. On leur inculque des idées dans leur sommeil afin de les formater. L'histoire se déroule à Londres en l'an 632 de "Notre Ford", la référence n'est plus Jésus-Christ telle que nous la connaissons. La norme est de coucher avec pleins de personnes, et la monogamie n'existe pas. Tout le monde vit en société, et la solitude est vue d'un mauvais oeil. 
On va suivre notamment deux personnages, Bernard Marx et Lénina Crowne, respectivement Alpha et Bêta. Marx est une sorte de paria chez les Alphas, qui malgré le fait qu'il appartienne à la caste supérieure, pense différemment de la norme, et même son physique fait penser qu'il est un gamma. Il sort plus ou moins avec Lénina qui elle est une jolie jeune femme, qui accepte très bien la société dans laquelle elle évolue, et ne comprend pas le dégoût de Bernard par rapport au soma, aime être seul... A son époque Huxley invente déjà le précurseur de l'anti dépresseur avec le "soma" petite pilule que prennent régulièrement les personnages lorsqu'ils se trouvent dans une situation stressante. Je ne vais pas vous en dire plus. 
Là où je n'ai pas aimé, c'est le style de l'auteur qui selon moi part dans tous les sens, se focalise sur un personnage puis sur un autre, le paragraphe suivant, sans vraiment annoncer la couleur, moi qui ai pourtant lu des romans historiques compliqués avec une bonne vingtaine de personnages, type " Les piliers de la terre", mais là... De plus, je trouve que l'auteur se focalise sur des éléments qui pour moi, je le précise encore, ne m'ont pas intéressée mais pas du tout. Et le dernier reproche que je peux faire, c'est que cette société n'a pas été assez développée à mon goût. 
Selon moi, il n'approfondit pas des éléments importants de son histoire. Du coup, malgré les meilleurs efforts j'ai laissé tomber en plein milieu, chose qui m'est très très rare, même si un roman ne m'emballe guère genre " Le silence des bombes" ou me déçoit genre "Il est de retour", je les ai tout de même terminés, mais là ce n'est même pas la peine. Du coup, je lis " Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur", et pour l'instant j'aime beaucoup. J'ai parlé de ma déception à une de mes amies qui m'a dit qu'effectivement elle avait aussi trouvé le style bizarre et avait préféré 1984. J'ai aussi partagé mon avis sur le Club lecture MS, et là les réactions ont été partagées. Si vous l'avez lu, vous faites partie de quel camp?

Avis: J'ai bien aimé le début où on découvre cette société où la copulation et le rôle de parents semble dégoûter les personnages, où la création de bébés se fait scientifiquement, où pleins de choses normales dans notre société ne l'est pas dans cette société fiction créée par Huxley. La première partie est selon moi intéressante, mais l'auteur aurait pu pousser ses idées plus loin. Je pense tout de même que certains aspects du roman sont vraiment intéressants, même si en arrêtant ce livre j'ai été super déçue, et j'ai eu l'impression qu'on s'est moqué de moi.


"Le meilleur des mondes" de Aldous Huxley, 4,70€

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