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C'est le coeur qui lâche en dernier

Après une lecture assez fun, avec le Diane Ducret, j'ai souhaité me retourner vers l'auteure canadienne, Margaret Atwood, dont je possède six livres. Je n'avais lu uniquement que "La servante écarlate", et j'avais très envie d'en lire d'autres. J'ai réfléchi un peu à celui que je lirai, et je me suis dirigée vers son dernier, adapté en poche ce début d'année. Je vous avoue que j'avais à peine lu le résumé avant de l'acheter. Pour certains auteurs, je ne lis même pas forcément le résumé, j'achète directement, leur faisant complètement confiance. Ce livre-ci, est encore une dystopie. 
Après "La servante écarlate" dont le thème était l'infertilité de la plupart des femmes, les rares femmes fertiles, étant mises au service de familles riches, cette fois-ci, on va suivre une société soi disant idéale. Consilience et Positron sont en effet deux villes jumelles, dans lesquelles des familles vivent un mois sur deux. Chaque couple ou famille, partage une maison à Consilience, tandis que l'autre se trouve dans la prison de Positron. Le but était de réduire les coûts, le chômage, promettre le plein emploi à ses habitants. Pour cela, les fondateurs ont pensé à deux villes, dans lesquelles ses habitants seraient en alternance, une dans laquelle ils travailleraient dans une ville agréable, et l''autre, dans laquelle ils seraient en quelque sorte des prisonniers. Ils exerceraient aussi un poste dans la prison. De cette façon, une personne travaillant en cuisine par exemple, ferait tout pour que ce soit bon, pour que le mois suivant, l'autre personne lui rende la pareille. Je ne sais pas si c'est très clair, mais l'idée était très utopiste. 

On va suivre Stan et Charmaine, un couple d'une vingtaine, petite trentaine d'années. 
Tous deux vivent dans leur voiture après la perte d'emploi de Stan, le pays souffrant d'une grosse crise. Charmaine travaille quelques heures par jour dans un bar, ce qui leur permet de ne pas mourir de faim. Un jour, la jeune femme voit passer une pub à la télé, promouvant le système de vie de Consilience et Positron. Cette idée de vie parfaite l'enchante, et elle convainc Stan. 
Juste avant d'y aller, le frère de ce dernier, Conor un malfrat toujours dans des affaires louches, le dissuade d'y aller, lui disant que les personnes se rendant là-bas ne reviennent pas. Stan est un peu anxieux mais Charmaine n'en démord pas. 
Ils vivent dans une belle maison qu'ils partagent avec un autre couple qu'ils ne rencontrent donc pas. Un mois sur deux ils vivent ici, et le mois suivant ils habitent dans l'autre ville de Positron, Charmaine y exerçant un poste pour le moins spécial...

Le romain dépeint leur vie là-bas pendant plusieurs mois voire années, Stan étant présenté comme un personnage très insistant, porté sur le sexe de façon exagérée. Charmaine est le contraire, une sorte de vierge effarouchée qui se plie parfois aux actes sexuels afin de satisfaire son animal de mari.
Le couple aussi est une critique et un stéréotype des hommes et femmes, particulièrement violent. 
Tous deux vont plus ou moins entrer en contact avec l'autre couple, chose interdite par le fondateur de ce système, Ed. 
Ils vont être au coeur d'un système perdant toute humanité, que l'on va découvrir de plus en plus horrible...

Avis: Une idée qui partait plutôt bien, étant toujours intéressée de découvrir des sociétés différentes de la nôtre, le principe des dystopies quoi. Celle-ci part vraiment loin, m'a un peu ennuyée à certains moments, bien que l'idée soit très intéressante, et ce qu'elle dénonce aussi. 
Les hommes sont présentés comme de gros chiens, ce qui n'est guère rassurant, Consilience créant même des poupées sexuelles pour les hommes... Cependant ce type de société, créé de base dans un but de recréer de l'emploi et d'éviter la pauvreté perd tout son sens avec les abominations qui s'y passent. 
Un livre intéressant, cependant j'ai largement préféré "La servante écarlate". J'ai hâte de lire d'autres livres de l'auteure qui apparemment adore les dystopies. 


"C'est le coeur qui lâche en dernier" de Margaret Atwood, 8.80€

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