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On la trouvait plutôt jolie

Je continue dans la lancée des auteurs français, ce mois-ci aura plutôt été tourné vers la francophonie, avec l'avant dernier Michel Bussi, sorti l'an dernier en broché. Je l'avais évidemment vu en librairie, mais avais patienté jusqu'à ce qu'il sorte en poche, ce qui arrive toujours l'année suivante. Technique que je réalise quasiment tout le temps, afin d'éviter de débourser trois fois le prix, si je peux me permettre d'attendre l'année suivante. J'ai lu aussi un Michel Bussi car je compte vous proposer très bientôt une vidéo Focus sur lui sur ma chaîne Youtube. Je ne sais pas si vous me suivez là-bas, mais c'est un complément de mes articles par ici, vous proposant des contenus dont je ne vous parle pas ici. Et d'une manière plus interactive, j'adore. Du coup, avant de filmer cette vidéo, je voulais forcément avoir lu le plus de livres que possible de l'auteur, logique. Vous pouvez d'ailleurs retrouver tous mes articles sur l'auteur par ici.
Comme dans chacun de ses romans, l'auteur nous propose une histoire un peu de style enquête, sans tomber dans le thriller assez horrifique type Thilliez. Ca reste du roman contemporain, mais toujours sur un sujet en particulier qui va être étayé lors d'une enquête. Cette fois-ci le sujet principal est l'immigration, la pauvreté, l'exclusion et l'inclusion de ces peuples venus d'Afrique. 
Un sujet bien d'actualité qu'il a abordé de façon très intéressante et pertinente. 

On va suivre une femme du nom de Leily Maal, une femme d'origine malienne habitant dans une des cités de Marseille. Le logement dans lequel ses enfants et elle-même vivent devient trop petit, et souhaite en changer pour quelque chose de plus grand. Elle est en France depuis maintenant plusieurs années, a toujours travaillé, son activité actuelle étant le ménage dans un hôtel Ibis dirigé par un drôle d'homme nommé Ruben, surprenant et d'une gentillesse sans nom. 
Elle est entourée de ses enfants, Bamby l'aînée belle comme un ange, son frère Alpha de 17 ans, un grand gaillard et le petit Tidiane, 10 ans. Elle les élève seule, les pères de ses enfants n'étant plus dans le paysage depuis longtemps. Depuis toute jeune, une malédiction l'entoure, persuadée que ses enfants sont maudits, et va tout faire pour les épargner. 

Tout au long du roman on va suivre sa vie, et parallèlement on va suivre une jeune femme tuant plusieurs hommes. On se doute de l'identité de celle-ci, ne faisant peu de doutes, mais on se demande pourquoi elle fait ça. J'avais un peu deviné la raison, et on la comprend.
Ces hommes ont tous travaillés pour une association de migrants, Volgelzug, étant plus ou moins liés à Leyli. 
La police est bien évidemment sur le coup, faisant tout ce qui est en son pouvoir afin de trouver qui est cette mystérieuse tueuse, et pourquoi elle réalise des prises de sang sur les hommes qu'elle tue après les avoir séduits. Par une recherche sur le net, et la vision des caméras de surveillance des hôtels, le jeune Julo va tomber sur la potentielle identité de la tueuse, et va convoquer Leyli. Elle n'a plus de nouvelles de ses enfants depuis plusieurs jours. 
Alpha quant à lui a un plan pour se sortir de la misère, usant de son cerveau et de la situation catastrophique des migrants arrivant en Europe, dans des rafiots. 
Tidiane, lui, idolâtre son grand-frère à qui il aimerait ressembler, mais c'est impossible. Ils n'ont pas le même père, le père d'Alpha étant un grand homme bien bâti contrairement au sien. 

Parallèlement encore à cela, Leyli notre héroïne va raconter son histoire à Guy son voisin et Ruben son patron. De son pays natal, ayant failli perdre la vue quand elle était petite, à son amour avec un homme du nom de Adil   l'ayant prostituée, jusqu'à son parcours du combattant pour arriver jusqu'en France avec ses enfants, Leyli est le portrait d'une femme forte et moderne. Reflet de l'immigration considérée à juste titre comme humaine, et pas comme un fardeau pour l'humanité, ces portraits de personnages sont très beaux et très justes, et amènent vraiment à réfléchir sur l'impact de l'immigration, et sur le changement de mentalités qu'il pourrait engendrer si on la considérait comme une chance. Inclure ces personnes dans la société via le travail, payant eux aussi des impôts lorsqu'ils travaillent.

Comme toujours avec Bussi, la fin est totalement inattendue avec une découverte d'éléments impromptus qui amènent à réfléchir aux événements qui se sont déroulés, d'un nouvel oeil. 

Avis: Une histoire très intéressante remplie de personnages très attachants dans un thème abordé d'actualité et très pertinent. Pour une fois le thème de l'immigration est abordé dans une optique positive et objective je pense. Tout ça dans une ambiance assez mystique entre la malédiction qui pèse sur Leyli, sa volonté de s'intégrer à la France et les meurtres en série de ces hommes peur reluisants... 


"On la trouvait plutôt jolie" de Michel Bussi, 7.90€

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