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Sukkwan Island

Je n'avais pas prévu de lire ce livre tout de suite, mais ma mère me l'a prêté, et je me suis dit pourquoi pas, avant de lire du Lisa Gardner et du Michel Bussi. Je lui avais acheté ce roman de la maison d'édition Gallmeister que j'aime beaucoup pour ses éditions Totem. Sorti il y a plus de dix ans, ce livre n'avait d'abord pas trouvé preneur, jusqu'à ce que Oliver Gallmeister le créateur de la maison d'édition publie le roman, avant de devenir la maison d'édition en pleine expansion qu'elle est maintenant. La préface a été écrite par Delphine de Vigan qui a eu coup de coeur pour ce livre, auquel elle a souhaité participer d'une certaine façon. Je vous avoue que même en ayant lu le résumé, le titre ainsi que la couverture me rappelait le Japon, mon inconscient était donc persuadé d'une drôle de manière qu'il se déroulait là-bas, alors que pas du tout, puisqu'il se déroule en Alaska.
David Vann, l'auteur, s'est servi de sa propre expérience pour écrire ce livre, en imaginant une partie de son enfance avec son père qu'il n'a pas vécue. En effet, son père s'est suicidé à ses 13 ans...

Dans ce roman donc, nous allons suivre deux personnages: Jim et son fils de 13 ans Roy. Le père est dentiste, a vendu son cabinet, traverse une très mauvaise passe dans sa vie, et décide d'acheter une petite cabane sur Sukkwan Island, une île sauvage du sud de l'Alaska. En soit, la cabane n'est pas si éloignée de toute civilisation, à seulement quelques kilomètres, contrairement à dans "Into the wild" où Christopher McCandless s'isole en Alaska également, mais vraiment loin de tout. 
Le projet est que le père et son fils vivent là-bas durant une année entière, et revenir seulement quelques semaines par an pour que Roy puisse revoir sa mère et sa soeur restées à Santa Rosa en Californie. Ils se feront livrer des denrées de première nécessité, ainsi ce dont ils auront besoin, par hélicoptère régulièrement. Le garçon accompagne son père pas vraiment de gaieté de coeur mais plutôt par pitié. Je pense que c'est vraiment ce qui l'a motivé. 
Son père n'est plus avec sa mère, il a refait sa vie avec une femme du nom de Rhoda qu'il a trompée, tout comme il l'avait fait avec son ex-femme. 
Il est obsédé par les femmes il le dit lui-même, et pense repartir de zéro en vivant cette expérience.
Durant les premières semaines, ils prennent leurs marques, s'installent dans ce qui va être leur nouveau logis, apprennent à chasser, pêcher, cuisiner, s'occuper, s'adapter à leur nouvel environnement. Le garçon est censé suivre des cours à la maison ce qu'il ne fera quasiment pas. 
Il suit son père dans ses lubies, je ne peux qu'appeler ça comme ça, trouvant cette idée de retour à la vie sauvage avec un garçon de cet âge-là totalement ridicule et dangereuse. Roy n'a pas envie d'être là, il veut retourner chez lui, mais ne le dira quasiment jamais à son père qu'il entend pleurer chaque nuit, et tenter de joindre son ex-copine Rhoda à l'aide de la radio dont ils disposent. 
Chaque journée est éprouvante et ressemble plus ou moins à la précédente. Le père se lance de drôles d'expéditions, dans lesquelles il amène son fils, l'une d'elle ayant failli lui coûter la vie. 
Les mois passent, Roy souhaite partir, mais son devant l'expression de son père il lui dit que finalement il restera avec lui. Un drame survient, et l'un des personnages va vraiment rentrer dans une phase très étrange de déni complet de la situation...

Avis: Un roman dont le pitch paraissait intéressant au début, une sorte d'ambiance similaire à Into the wild, de laquelle je vais m'éloigner un peu, étant en confinement, et eux étant également isolés, ce n'est peut être pas la lecture super propice du moment. Cependant, le personnage du père m'a fortement énervée, étant égoïste et irresponsable, tandis que le fils n'ose pas être honnête avec son père, avec lequel il n'a jamais rien partagé. J'ai trouvé l'histoire triste, et la seconde moitié de la première partie m'a vraiment saoulée. La seconde partie m'a rendue en colère. 
Histoire de vous donner une idée, je lui ai mis 5/10 sur Sens critique. 


"Sukkwan Island" de David Vann, 21.60€

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