En parlant de l'auteur français David Foenkinos à deux amies, je me suis dit que je n'avais pas lu de romans de l'auteur depuis longtemps... Le dernier en date est "Le mystère Henri Pick", lu il y a plus de deux ans. J'avais dans ma bibliothèque celui-ci, "Nos séparations" que j'avais acheté d'occasion chez Gibert Joseph comme souvent. Je suis toujours aussi fan de la plume de l'auteur. Simple et efficace parlant de relations humaines, avec toujours beaucoup d'humour et d'honnêteté. Avec un titre pareil, vous vous doutez du sujet du roman... On suit donc Fritz qui n'est pas allemand, ses parents altermondialistes étaient simplement fan d'un Fritz, qui va vivre plusieurs histoires d'amour.
L'histoire démarre alors qu'il a une petite vingtaine d'années, il est en couple avec Alice, une fille de bonne famille portant des serre-tête. Leurs familles sont diamétralement opposées, et la jeune fille ne veut pas leur présenter tant qu'il n'aura pas trouvé de travail. Notre jeune Fritz trouve un stage chez Larousse, et se voit proposer d'y rester. Alice le présente alors à ses parents, ayant désormais un travail stable et honorable. La première rencontre ne se passe pas bien et ils vont se séparer.
Notre future professeure d'allemand à la particularité d'avoir la même dent fissurée que notre Fritz, ce dernier a un prénom allemand, et la jeune fille l'étudie. Tant de petits détails assez fun que l'auteur aime bien créer.
Les deux jeunes amoureux vont rencontrer des difficultés de communication, après s'être remis ensemble, et leur relation va s'étioler.
Fritz vit donc dans l'univers des mots compliqués, se fait rapidement remarquer par son travail, et Céline une collègue quasiment âgée du double de son âge va lui faire du gringue. Ils vont démarrer une liaison jusqu'à ce que cela retombe sur notre héros.
Il rencontre un jour un homme lors d'une situation pour le moins loufoque alors qu'il est à un mariage. L'autre homme lui dit que son père est décédé et que personne ne viendra à l'enterrement. Fritz décide de l'accompagner et apprend que le défunt était vendeur itinérant de cravate, tandis que son fils vend des rasoirs. Une histoire de cous comme dirait Fritz. "C'était une famille cou, et génération après génération, l'étau se resserrait." Alice et lui vont finalement se séparer, la jeune fille étant toujours dans sa tête, et parfois dans sa vie. Sa vie pendant plus de vingt ans est composée de mots compliqués et de relations compliquées.
Avis: Une histoire très fun et et honnête, fidèle à Foenkinos, qui nous parle toujours de maux que l'on peut rencontrer dans sa vie. Les traits d'humour sont toujours géniaux, et les réflexions sur la vie, géniales, comme cette histoire de cou, ainsi que la réplique d'Alice et Fritz vers la fin "On n'arrive jamais à être ensemble dans la vie. Alors au moins, on pourrait passer l'éternité à côté".
On retrouve l'univers des mots et de l'édition avec Larousse après avoir parlé de Grasset dans "Le mystère Henri Pick", un monde parisien pas si élitiste dans ces histoires toujours avec une pointe de loufoque. Une histoire que j'ai vraiment adorée, Foenkinos étant comme une madeleine de Proust réconfortante.
"Nos séparations" de David Foenkinos, 5,90€
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