J'ai attaqué un gros pavé en ce début juillet, période idéale, je trouve pour lire de longues histoires. Cela me rappelle mes étés dans le sud à la plage où je lisais d'une traite plusieurs romans de cet acabit. C'est en plus l'un des thèmes choisis sur The French book club, notre club de lecture Facebook, cela tombe donc bien.
Je ne suis pas encore en vacances, mais j'avais envie de retrouver un peu ce sentiment d'être entièrement immergée dans une histoire, et surtout de lire le dernier Joel Dicker! C'est un des rares que j'étais prête à acheter, mais ma mère m'ayant devancée, elle me l'a donc prêté, donc c'était pratique. J'adore tout ce qu'écrit l'auteur, c'est le quatrième roman et pavé que je lis, il me reste "Les derniers jours de nos pères" à lire qui est dans ma bibliothèque.
"L'énigme de la chambre 622", nous raconte une sorte de partie autobiographique de l'auteur, puisque le personnage principal s'appelle Joel, est écrivain, surnommé même "L'écrivain", et souhaite écrire un livre hommage à son éditeur Bernard de Fallois, créateur des éditions de Fallois, la maison d'édition de Joel Dicker. De plus, le vieil homme est effectivement mort, j'ai trouvé ça donc vraiment très chouette comme clin d’œil et hommage. L'histoire se déroule à Genève, lieu de naissance et de vie de l'auteur. "L'écrivain", décide de se rendre à Verbier, lieu qu'affectionnait particulièrement son éditeur pour retrouver un peu ses traces. Il rencontre une jeune femme Scarlett d'origine anglaise, avec laquelle il va décider d'enquêter sur un meurtre irrésolu dans le palace dans lequel il se rend. En effet, un homme est décédé lors d'un fameux Grand week-end, réunissant les hauts de la banque dont Macaire Ebezner le potentiel futur directeur de la banque Ebezner. Or, sa mort n'a jamais été résolue, et notre protagoniste se laisse convaincre par la jeune femme de mener l'enquête. La première interrogation tombe: pourquoi n'y a t-il pas de chambre 622, mais une chambre 621, et une 621 bis? Et que s'est-il passé cette fameuse nuit?
Dans le même temps, il raconte sa rencontre avec Bernard de Fallois, la vie du défunt, sa ténacité et la relation particulière qui les unissait. Le livre oscille donc entre ce moment présent de juin 2018, où L'écrivain passe ses vacances à enquêter, à Décembre sûrement de l'année précédente où on suit Macaire Ebezner voulant absolument la présidence de la banque familiale, suite à la mort de son père Abel.
Cette banque, héritage familial créé il y a plus de 300 ans doit lui revenir, et pour cela il est prêt à tout. Il apprend que la présidence ne lui reviendra pas, que Lev Levovitch sera directeur, un ancien "rival" si on peut dire, qui a failli lui prendre sa femme. En effet quinze ans auparavant, Anastasia, était éperdument amoureuse de Lev alors bagagiste, elle destinée à épouser un homme riche et influent comme le voulait sa mère. Or suite à des malentendus, elle épousa Macaire, pour le coup, remplissant les critères d'Olga, qui l'aimait d'un amour fou. On suit donc la rencontre entre Anastasia alors toute jeune femme et Lev, orphelin de mère dont le père était un pseudo comédien, plus doué qu'il ne le pensait, mais également entre Anastasia et Macaire. On suit leur relation sur plus de quinze ans, le récit étant donc divisé en trois périodes, en alternance.
Retour au présent sur Macaire. Celui-ci est également membre d'un service de renseignement suisse, le P30, chargé de surveiller des clients étrangers pour le fisc suisse. Une façon de pimenter sa vie un peu fade avec une femme qui l'a choisi en second choix, et un métier qu'il n'aime pas tant que ça, mais par fierté souhaitant tout de même la présidence de l'héritage qui lui revient.
Un homme du nom de Sinior Tarnogol a en effet choisi Levovitch en successeur à Abel, et Macaire va tout faire pour le faire changer d'avis, aidé de son cousin Jean-Bénédicte qui pourtant ne le soutient pas vraiment, lui rappelant que ses résultats ne sont pas satisfaisants.
On suit tous ces personnages qui ont beaucoup à perdre mais également à gagner, entre coups fourrés, alliances, manipulations, trahisons et recherche du bonheur et du pouvoir.
Avis: Un livre palpitant, adorant les histoires se déroulant sur plusieurs périodes, apprenant à connaître des personnages haut en couleurs, élite suisse, prêts à tout par quête du pouvoir. Certains personnages comme Anastasia sont plus sympathiques, ayant toujours cherché à être avec Lev, même si celui-ci n'avait pas le sou. Les personnages sont victimes d'abus de confiance et de personnes malhonnêtes et cela les rend presque tous sympathiques, ou du moins pas antipathiques. Le coup final est assez inattendu, bien que j'ai deviné l'identité du meurtrier vers la fin, mais le tout dernier était vraiment inattendu et très bien trouvé par l'auteur.
"L'énigme de la chambre 622" de Joel Dicker, 23€
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