Un livre de philosophie cette semaine sur le blog! Je n'en n'ai pas lu depuis bien trop longtemps... Quand mon ancien professeur de philosophie de terminale m'a proposé de m'envoyer son ouvrage sur l'enfance, j'ai bien évidemment accepté. Ca m'a fait très plaisir qu'il pense à moi, et c'était l'occasion de me replonger dans de la philo ce qui n'est pas négligeable. J'avais adoré la philo au lycée, ça m'avait permis de réfléchir à beaucoup de sujets et d'ouvrir l'esprit.
La philosophie je pense est une lecture et une réflexion propre à chacun, impossible de comprendre la même chose en fonction de qui on est, de notre vécu, de notre vie, de nos pensées et croyances. Parfois donc, si vous avez l'impression de ne pas tout saisir ce n'est pas grave. C'est vraiment ce que j'ai essayé de me dire tout du long de la lecture, lorsque j'avais l'impression de ne pas tout bien appréhender.
Mr Bachler distingue donc l'enfant de l'enfance. Qu'est ce que l'enfance et qu'est ce qu'un enfant? Comment bien éduquer un enfant? Y a t'il une bonne façon universelle de le faire? Est-il bien de le laisser pleurer dans son berceau pour qu'il comprenne que ses parents ne sont pas à ses ordres, ou faut-il le rassurer à tout prix? Difficile d'élever un enfant en lui transmettant des valeurs et croyances sans le formater à notre image. Car c'est évident qu'on ne fait pas un enfant pour soi-même pour le garder auprès de soi physiquement toute sa vie. Un enfant est un être dépendant ses premières années, il a besoin de soutien, de protection, qu'on s'occupe perpétuellement de lui, de repères, pour devenir l'être qu'il est sans être une prolongation de ses géniteurs.
Il parle également des termes revenant souvent chez l'enfant, ayant tendance à le diminuer, le sous-estimer, comme "infantile" "puéril" ou "enfantin". Un comportement infantile, caractérisant une action stupide, irréfléchie, ayant rapport directement avec l'enfant. Comme si un enfant étant forcément stupide, alors qu'il ne possède pas encore toutes les capacités intellectuelles pour pouvoir suffisamment appréhender le monde qui l'entoure. Tant de termes mal employés avilissants.
Bien évidemment, Descartes et Rousseau sont mentionnés, ayant permis au peuple de s'émanciper des principes fondamentaux qui gouvernaient la société de l'époque. Descartes avec "Le discours de la méthode" ayant écrit cette fameuse phrase "Nous avons tous été enfants avant que d'être hommes" montrant que tout éducation pose problème car les idées inculquées à l'enfant vont le formater l'empêchant d'atteindre la vérité. Rousseau quant à lui, avec "Emile" et "Du contrat social" montrent comment former des individus libres et comment gouverner des peuples libres. Clairement, des œuvres majeures ayant permis la révolution de 1789.
Plusieurs autres philosophes piliers tels que Kant, Sartre et Socrate sont également mentionnés, mais je ne vais pas tout vous dire.
L'auteur parle de la figure de La Joconde, célèbre peinture de Leonardo de Vinci, qui sourit de manière timide, chose rare en peinture à cette époque. Pourquoi sourit-elle? Le peintre retranscrit le portrait d'une femme devant dire au revoir à son enfant qui quitte le foyer. Cependant, ce n'est pas parce qu'il quitte physiquement ses parents qu'il quitte sa famille et que sa mère n'est plus sa mère.
Il parle aussi des figures de l'enfance représentées dans l'industrie cinématographique avec trois œuvres phares, aucune que je n'ai vue d'ailleurs... Citizen Kane de Orson Welles en 1941, Les contrebandiers de Moonfleet de Fritz Lang en 1955 et La nuit du chasseur de Charles Laughton sorti la même année. Trois œuvres majeures dans l'industrie du cinéma, montrant l'enfance. Des scènes cultes.
Avis: Une lecture très intéressante, qui peut soit se lire d'une traite, soit petit à petit. J'ai choisi la première option, profitant d'une belle après-midi au soleil. Je vous le recommande vivement, et je lirai également ses autres ouvrages, c'est toujours intéressant de lire ce genre de livre de temps en temps.
Commentaires
Enregistrer un commentaire