"Parce que je déteste la Corée", un roman au nom équivoque que je voulais lire depuis plus d'un an. Lorsque je l'ai trouvé en poche, je me suis jetée dessus. Une bonne façon d'en savoir plus sur la société coréenne, loin d'être tendre avec ses citoyens. Tout comme "Kim Jiyoung née en 1982" ou "Le jour du chien noir" ou encore "Généalogie du mal", qui abordent respectivement la difficulté du monde du travail et les maladies psychologiques comme la dépression ou la bipolarité/schizophrénie, "Parce que je déteste la Corée" est un portrait de la société coréenne contemporaine qui fait s'affronter ses jeunes citoyens dans le monde du travail, dans celui du mariage, et donne des envies d'ailleurs aux jeunes. Dans ce petit roman, on suit donc Kyena vingt-sept ans qui ne souhaite qu'une seule chose. S'envoler vers l'Australie. Elle en a ras le bol de la société qui presse les citoyens à intégrer à tout prix les meilleurs universités pour avoir une micro espérance d'emploi dans une grande entreprise, de la compétition, de la pression, de la hiérarchie et souhaite un ailleurs meilleur. Elle quitte donc son copain à l'aéroport, sa famille et s'envole direction Sydney. Elle se fait aider par l'association des étudiants coréens, paye plein pot pour se loger, cherche un travail et va commencer à apprendre l'anglais.
Elle remarque vite qu'avec son faible niveau d'anglais, elle ne pourra pas mettre à profit ses capacités dans la comptabilité dans une entreprise australienne jusqu'à ce que son anglais s'améliore. Elle va donc aider au début dans un petit restaurant coréen, travaille ensuite dans un autre restaurant, un magasin de vêtements... Elle rencontre Jae-In étudiant coréen également qu'elle a rencontré à son arrivée sur le sol australien. Il l'agace vite à tout critiquer, ils vont devenir un peu comme chien et chat. Kyena va se faire à sa nouvelle vie, ravie du soleil, de la qualité de vie de son nouveau pays, et va faire plusieurs connaissances masculines qui vont devenir ses petits copains. Des occidentaux subjugués par toutes ces particularités physiques de personne coréenne, puis un petit ami indonésien avec qui elle aurait bien envisagé quelque chose de sérieux avant qu'il lui propose de venir habiter avec lui en Indonésie.
Kyena retourne quelques fois par an en Corée, où elle retrouve sa famille, dont le père essaye de lui prendre l'argent durement économisé pour changer d'appartement dont Kyena a besoin pour sa nouvelle vie en Australie. Quelques situations assez injustes auxquelles on assiste. Elle retrouve ses amies enfermées dans des rôles de maman ou d'employés qu'elles n'apprécient pas et qui les rendent malheureuses, en quelque sorte envieuses de la nouvelle vie tranquille de leur amie. Kyena souhaite ensuite prendre la nationalité australienne afin de plus pouvoir rester sur le territoire australien.
Elle retrouve son ex-amoureux qui n'est jamais passé à autre chose et souhaite la revoir lors d'un passage en Corée. Le jeune homme est encore étudiant tandis que Kyena travaillait avant de s'envoler pour l'Australie, et rêve d'être journaliste ce que ses parents désapprouvent. Ils se revoient, et recommencent leur histoire. Je ne vais pas vous en dire plus car l'histoire est quand même très courte, je risque rapidement de vous en dire trop.
Avis: Un petit roman vraiment sympathique et intéressant, dans lequel deux cultures en quelque sorte s'affrontent. Celle assez hiérarchisée et stressant du pays du matin calme et celle assez cool australienne. J'aurais aimé que l'histoire soit plus longue pour avoir encore plus un ressenti poussé de Kyena et continuer ses aventures. Je vous recommande vivement ce roman si vous souhaitez en savoir plus sur la Corée, la jeunesse et l'Australie.
"Parce que je déteste la Corée" de Chang Kang-Myoung, 8€
Commentaires
Enregistrer un commentaire