Une sorte de thriller japonais que j'ai lu le dernier week-end de mai en une journée. Il faut dire que le roman est vraiment très court. J'avais très envie de clôturer le mois de mai avec cette lecture qui m'avait fortement intriguée lorsque je l'ai trouvée en librairie. De plus, comme je vous le disais dans ma vidéo de mes "Nouveautés lecture", on trouve trop souvent les mêmes titres japonais et coréens en librairie, j'étais donc ravie d'en trouver un que je n'avais jamais vu auparavant. Il est rare en plus que je lise des romans noirs japonais, et c'était vraiment très chouette de lire ce genre de livre duquel je ne suis pas habituée. L'ambiance un peu huis-clos me fait penser à un film américain que j'avais vu, dans lequel une jeune femme aveugle ou sourde était seule dans une maison et un homme voulait entrer.
Dans ce roman on suit Michiru, ayant perdu la vue dans un accident. La vue l'a quittée petit à petit, et elle vit désormais recluse dans la maison de son enfance, dans laquelle elle vivait avec son père, mort depuis quelques temps. Elle ne sort quasiment jamais, étant habituée à cet espace dans lequel elle évolue normalement. Elle passe ses journées allongée sous le kotatsu, couverture chauffante alors qu'il fait très froid à cette époque. Un jour, on sonne à la porte, mais personne ne se présente. Le même jour, un policier frappe et lui dit qu'un accident est survenu à la gare juste derrière la maison de la jeune femme, et qu'il s'agit très sûrement d'un meurtre. La personne ayant fui les lieux est vivement recherchée. En retournant à l'intérieur, elle n'est plus seule. Un homme du nom de Akihiro est en effet rentré chez elle pour se cacher. Mais que fuit-il? En accédant à son point de vue, on apprend rapidement que c'est lui qui est accusé du meurtre de son collègue Matsunaga. Il l'aurait poussé sous les rails du train arrivant en gare. On pense longtemps qu'il est coupable mais peut être pas... Le jeune homme se cache donc chez Michiru, s'étant rendu compte de son handicap et en profite pour se faire oublier. Il reste dans un coin du salon, ne fait pas de bruit, pour ne surtout pas alerter la jeune femme qui ne semble se rendre compte de rien. Michiru ne sort que très rarement et seulement avec son amie d'enfance Kazue, qui l'emmène faire ses courses et la guide. Michiru refuse de sortir seule avec sa canne, la dernière expérience similaire lui ayant valu des coups de klaxons et des citoyens pas très sympathiques, elle ne souhaite surtout pas encombrer les autres... Akihiro en profite alors quand elle sort pour se déplacer un peu, prendre une douche et manger.
Pourtant un jour, Akihiro va lui sauver la vie, et elle réalise alors qu'elle n'est pas seule. Un "merci" fait signe à Akihiro qu'elle sait qu'il est là avec elle. Une drôle de situation pour le moins. Les deux jeunes gens commencent cette colocation originale sans mot. La jeune femme qui passait ses journées amorphe, sans espoir, retrouve à nouveau de l'énergie. Elle se doute que l'homme n'est pas une bonne personne mais pour autant n'a pas peur. On en apprend plus sur la vie de Akihiro, un jeune homme gentil mais un peu mis de côté. On a accès à ses pensées et ses sentiments ce qui nous le rend sympathique.
Avis: Un roman à l'ambiance assez pesante de par cet inconnu s'infiltrant chez cette jeune handicapée. On découvre le quotidien d'une jeune aveugle et on réalise vite que la vie est très difficile pour les déficients visuels. On admire également Michiru pour son courage et son indépendance, bien que son quotidien soit bien triste. Je vous le recommande.
"Rendez-vous dans le noir" de Otsuichi, 8.50€
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