Je vous parle enfin de ce roman que j'ai mis plus de dix jours à terminer, que j'avais trouvé en occasion chez Gibert Joseph. J'ai lu plusieurs romans de l'autrice nippone, que j'avais vraiment tous aimés, dont l'univers me plaisait bien. Quand j'ai trouvé celui-ci, duquel je n'avais encore jamais entendu parler, je me suis dit que ce serait l'occasion. On suit un jeune muséographe qui aide une vieille dame au sein de son manoir à ranger, classifier et organiser des objets dans le but d'ouvrir un musée. C'est un dessein cher au coeur de cette vieille dame. Toutes ces reliques racontent une histoire, pour le moins singulière, car elles ont été dérobées à leur propriétaire quelques heures après avoir disparu de la surface de la terre. Qu'ils aient été tués, ou morts de façon naturelle, la vieille dame se donne le devoir de raconter la mémoire de chaque être humain à travers ces objets de leur intimité. Pour certaines personnes, ces objets sont assez random, mais pour d'autres très personnels. Cette vieille femme a adopté une jeune fille, qui va aider notre héros durant ces mois de labeur. Chaque jour, il travaille assidument dans l'optique de créer enfin ce fameux musée, but qui prend plus de temps que prévu. D'autant que la vieille femme s'avère pas commode, le muséographe doit donc s'adapter. Plusieurs personnes vont être assassinées dans ce village du bout du monde, durant les mois où notre héros travaille sur ce projet. Il va être chargé d'aller récupérer les fameuses reliques, sans bien sûr en informer quiconque, dans le but qu'elles rejoignent le futur musée. A plusieurs reprises, à cause de cette dangereuse entreprise, il va avoir des soucis et être soupçonné par la police.
On va suivre l'évolution du projet, le quotidien de ce jeune homme qui ne pensait pas rester autant dans ce manoir. Il souhaite prendre des congés pour aller rencontrer son neveu, fils de son frère à qui il écrit régulièrement. Mais malheureusement un autre meurtre survient, ce qui rend son plan hors de portée pour le moment. Il passe un peu de temps avec la jeune fille adoptée, qui s'avère être d'une précieuse aide à consigner chaque objet répertorié, écrire les fiches techniques pour chaque objet. Le jardinier du domaine devient aussi assez proche de notre héros, pour adoucir un peu sa vie. Ces quelques personnages gravitent autour du jeune homme dont on ignore le nom pour l'aider. Le musée voit peu à peu le jour après moult difficultés.
Avis: Un roman dont l'histoire est originale, j'ai aimé la partie mémoire, consignation d'objets dans le but de les montrer au public et faire renaître en quelque sorte leurs propriétaires, mais la façon dont le roman se déroule est un peu ennuyante.
"Le musée du silence" de Yoko Ogawa, 8.50€
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