Enfin un nouvel article par ici, avec un livre anglophone que j'ai acheté en Corée avant de partir, afin d'avoir quelque chose à lire à l'aéroport et dans l'avion. Je l'ai même commencé une petite semaine avant, ayant terminé le dernier roman en français que je possédais. Que je ne vais d'ailleurs pas vous présenter par ici car il n'était pas incroyable, et car j'ai eu la flemme de rédiger l'article et que je l'ai donné à une amie. Bref pour ce roman, il s'agit de l'autrice de "Kim Jiyoung, née en 1982", roman que j'avais beaucoup aimé, qui dépeignait intelligemment la société coréenne. Lorsque j'ai vu celui-ci, je me suis dit que c'était l'occasion de lire un autre roman de l'autrice, qui plus est en anglais. Ce roman met en scène huit femmes, dans huit nouvelles. D'âges et de situations différentes, on suit leurs vies.
Une vieille femme Dongju, s'occupant de sa sœur aînée Geumju en maison spécialisée pour Alzheimer. Elle fait un long trajet pour aller voir sa sœur régulièrement. Le petit-fils de la malade, Seunghun vient également la voir régulièrement. Notre protagoniste se souvient d'histoires de famille, avec notamment ses relations avec sa sœur aînée Geumju et Eunju, "geum" voulant dire "or" et "eun" argent. Comme quoi, elle, Dongju se sentait lésée, sachant que ses sœurs avaient des prénoms avec les mots "or" er "argent" tandis qu'elle était laissée de côté. Une histoire de fratrie, de liens du sang et sur la vieillesse.
On suit ensuite une femme écrivain, dont l'ancienne professeur Mrs Kim, la blâme pour s'être soi-disant approprié son histoire dans son roman. Une autre histoire, de famille cette fois, où un homme prend la tangente en laissant sa femme et ses trois enfants adultes. La seule fille entourée de sa mère, qu'elle n'avait jamais vue s'exprimer et de son Brother 1 et Brother 2, voit les opérations bancaires de son père via une CB qu'elle lui avait donnée. Peu utilisée, celle-ci permet tout de même à la jeune femme de suivre son père, qu'elle suit à la trace au début, au rythme des transactions, puis qu'elle laisse ensuite tomber. On suit ensuite une femme travaillant pour la première fois dans une entreprise dont elle n'aime pas l'ambiance. Tout est signe de red flag. Surtout jusqu'au jour où la fameuse Miss Kim qui savait tout faire au bureau est renvoyée chez elle. Une autre histoire concerne un couple, l'homme souhaitant se marier avec sa copine, mais celle-ci refuse. Les convenances coréennes ne lui vont pas, tout comme cette relation avec son oppa ( appellation désignant un homme plus vieux lorsque vous êtes une femme). Une autre histoire nous emmène au Canada où deux femmes vont voir les aurores boréales, loin de leurs obligations. Une autre histoire concernant du harcèlement scolaire, et l'implication des écoliers et de leurs parents dans ce problème, tandis que la dernière traite de deux étudiants devant gérer leur relation malgré la situation de covid.
Un condensé de pas mal d'histoires très différentes mais vraiment intéressantes que j'ai beaucoup aimées découvrir. J'ai passé un très bon moment de lecture, à découvrir la vie de ces huit femmes coréennes, évoquant des problèmes sociétaux récurrents, ou tout simplement représentant des pans de vie que l'on peut retrouver dans n'importe quelle société.
Miss Kim knows de Cho Nam Joo, 16.50€
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