En empruntant "La librairie Morisaki", très beau moment de lecture passé d'ailleurs, j'ai emprunté aussi ce nouveau roman coréen de Cho Nam Joo, la plus connue des auteurs coréennes à l'international. Après "Kim Jiyoung née en 1982" et "Miss Kim knows" recueil de nouvelles, j'avais hâte de lire un nouveau roman de l'autrice quand j'ai vu que celui-ci trônait sur les tables de mon collègue à la librairie. J'avoue ne même pas avoir lu le résumé du livre avant de l'emprunter. La couverture, et la connaissance de l'autrice m'étaient suffisantes. Il s'agit d'un roman type dystopie, le premier que je lis coréen.
L'histoire se passe dans une ville fictive du nom de Town, société foncièrement inégalitaire où les plus pauvres vivent dans la résidence Saha, immeuble insalubre sans eau courante, chauffage et électricité. Les habitants sont obligés de prendre de l'eau au centre de la cour pour la monter chez eux. Ils sont obligés d'accepter n'importe quel job qui se présente à l'agence d'intérim afin de survivre.
On suit plusieurs habitants dans les quelques 280 pages du roman. Dogyeong et Jingyeong sont frères et sœurs et vivent depuis des années au sein de la résidence au septième et dernier étage, les seuls habitants de l'étage. Ils ont été pris en pitié par Vieux, le gardien de la résidence, homme foncièrement bon. Un jour Dogyeong rencontre Soue, une jeune femme médecin qui perd son titre. Au début du roman on apprend que Soue est retrouvée morte, et tout accuse son compagnon Dogyeong, le frère de notre héroïne Jingyeong. Le suspect a disparu et ne donne plus aucune nouvelle. Plusieurs personnages habitant dans la résidence sont racontés durant le récit, afin d'en apprendre plus sur eux. Eunjin, ayant toujours voulu être éducatrice pour enfants afin de leur apporter du bonheur, chose qu'elle n'a jamais reçue, Mamie Fleur ayant élevé deux enfants retrouvés, qui pratique des avortements illégaux. Umi est l'un des deux enfants qu'elle a élevé. Celle-ci est la seule survivante d'une épidémie qui toucha le monde trente ans plus tôt. Chaque femme enceinte qui était touchée perdait systématiquement son bébé. Or, elle est bien venue au monde sans problème de santé particulier, et devient un peu un cas d'étude pour la médecine, ne comprenant pas comme elle a si bien pu survivre.
On suit bien évidemment aussi Jingyeong, prête à tout afin de savoir ce qui est arrivé à son frère. Elle va se faire aider de la responsable de l'agence d'intérim, qui n'est pas contre se venger contre les sept premiers ministres chargés de la bonne vie de la société. En effet, un groupe de sept ministres dirige Town, vivant dans l'anonymat, dans l'enceinte d'un bâtiment de faible qualité, sans gloire, sans beaucoup d'argent. On ne les a jamais vus, mais chaque jour à 14h, un conseil des ministres a lieu. Le lieu où ils travaillent est connu, mais nul n'a le droit de s'y rendre, à part durant les cinq jours par an durant lesquels le lieu ouvre ses portes. Jingyeong en profite pour s'y glisser...
Une lecture qui change foncièrement de ce que je lis habituellement, n'ayant pas été extrêmement emballée je l'avoue. J'ai été assez déçue de cette lecture, je me suis un peu ennuyée, même si les différents personnages évoqués sont assez intéressants, je n'ai pas vraiment accroché à l'histoire, peut être trop différente de ce que j'ai l'habitude de lire, je ne sais pas.
"Résidence Saha" de Cho Nam Joo, 19.50€
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