J'ai emprunté ce roman assez fin, un mercredi, afin de le lire quasiment d'une traite le lendemain comme c'est mon jour de congé. Il était dans le rayon de mon collègue de la litté étrangère, et en le mettant en rayon, il m'a intriguée. En effet, l'aspect huis-clos était assez présent, puisqu'on suit une jeune femme, vivant dans une maison trop grande pour elle, près d'une montagne, qui décide un jour d'accueillir un jour chez elle celui qu'elle appelle l'hôte. Rencontré au bar à côté de chez elle La Tourelle, elle a décidé de le prendre sous son aile, elle qui vit dans la maison familiale, dont elle sait qu'un jour elle lui sera enlevée par son frère et sa sœur. Cependant, elle s'en fiche, elle investit les lieux, sans pour autant posséder un attrait particulier pour cette maison. Il s'agit simplement de son toit, là où elle range ses affaires et où elle évolue. La maison possède 10 pièces, et toutes sont occupées par elle, sauf une. Une sorte de buanderie qu'elle va prêter à l'hôte, communiquant donc avec les aspirateurs.
Il mène sa vie, elle la sienne, ne lui donnant accès qu'à cette petite pièce. Pour autant l'homme n'obéit pas vraiment, agit comme il le souhaite et rentre par exemple à plusieurs reprises dans des pièces dans lesquelles il n'est pas censé aller, dont la chambre de la jeune fille qui l'héberge. La présence de cet inconnu rend notre protagoniste femme mal à l'aise, elle dort mal, se sent mal. Pourquoi l'a t-elle donc hébergé? Vraie question... Cependant du côté de l'étranger, il semble pomper l'énergie de la jeune fille et semble aller très bien alors qu'elle non. Parfois il n'est pas dans la maison, elle le cherche, comme en mal de relations humaines, n'ayant plus de famille proche, plus d'amis, ces rares sorties étant celles au bar du quartier. Elle pense qu'il est responsable de la disparition de ses chaussettes, ainsi que de la mort de ses poissons. L'hôte devient son unique présence physique, le seul qu'elle peut apprécier, mais aussi ignorer ou détester. Comme un substitut de tous ceux qu'elle peut avoir dans sa vie.
Notre protagoniste issue d'une bonne famille ne travaille pas. Je me suis alors demandé comment elle vivait... L'hôte non plus, et ils ne font pas grand chose de leurs journées.
Elle organise une soirée, ou plutôt l'étranger le fait, plusieurs situations loufoques surviennent. Lui discutant avec pleins de monde, des gens se battant, les policiers arrivant. De drôles de phrases ou réflexions sont écrites dans le récit comme le fait que l'hôte se coifferait les cheveux avec le manche de l'aspirateur. Bref, vraiment pas très normal tout ça.
Le pitch avait attisé ma curiosité, je me suis dit que ce serait intéressant de suivre ce genre de huis-clos, sauf que. L'écriture est étrange, les deux protagonistes n'ont pas de nom, des actions vraiment étranges sont faites, j'ai vraiment eu du mal à me plonger dans ce récit pour le moins très particulier. La première moitié du livre était pas trop mal, mais j'avoue avoir eu hâte de finir, surtout les quelques pages de fin, dans lesquelles la jeune fille part en voyage loin, je n'ai quasiment rien compris. Le roman ne fait que 200 et quelques pages, la taille de la police est écrite gros, et certaines pages ne possèdent que quelques phrases. Pour autant, parfois le récit partait un peu trop loin.
J'avoue avoir été très surprise que ce livre ait reçu un prix. J'ai été vraiment sceptique jusqu'à la toute fin du roman, et je peux vous dire qu'heureusement que je l'ai emprunté et pas acheté... Je pense qu'il s'agit d'un des romans les plus WTF que j'ai lu de ma vie. Je lui mettrai à peine un 6/10 je pense.
"L'hôte" de Ariane Koch, 17.50€
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