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Le cygne et la chauve-souris

 Ca faisait longtemps que je n'avais pas lu de polar de Keigo Higashino, le dernier de l'auteur que j'ai lu étant "Les miracles du bazar Namiya", un super roman que je vous conseille à tous, classé en science-fiction. Adorant l'auteur, et souhaitant tout lire ce qu'il a écrit, d'ailleurs dernièrement, deux ont été traduits, un en science-fiction et un que je vais lire bientôt classé en littérature étrangère. Je suis très curieuse de lire ses autres romans, étant capables de nous happer tant par le polar, que par la science-fiction, donc j'ai hâte de lire les deux derniers sortis. Bref, pour celui-ci, "Le cygne et la chauve-souris" sorti en grand format en 2023, deux ans après sa sortie japonaise, je l'ai intercepté, car allant finir au retour à l'éditeur. Je voulais le lire déjà depuis un petit bout de temps, j'ai donc profité de cette dernière opportunité pour le faire. 

J'ai beaucoup aimé ce livre lu en trois jours, étant un peu compliqué de s'y retrouver avec tous les personnages, je faisais donc régulièrement une pause pour me remémorer tous les liens entre les personnages ainsi que les situations relatives à eux. Je me suis même écrit une note pour rédiger cet article, mais comme je l'ai terminé hier je ne pense pas m'en servir. ( En fait je m'en suis tout de même servi surtout pour les patronymes). 

L'histoire commence avec la mort de Shiraishi Kensuké, 55 ans, avocat de profession, retrouvé assassiné d'un coup de couteau dans une voiture. Il vit avec sa femme et sa fille, Mirei. Godai, un enquêteur de police et Nakamachi sont sur cette enquête. Un homme du nom de Kuraki s'accuse du meurtre, ainsi que d'un meurtre maintenant prescrit datant de 1984, d'un homme d'une compagnie d'assurances douteuse. A l'époque, un autre homme avait été accusé de ce crime, s'étant pendu dans sa cellule quelques jours après son incarcération. Cet homme avait une femme et une fille, possédant un restaurant à Tokyo, Asaba Orié et sa mère. La mère et la fille ont toujours été persuadées de l'innocence de leur mari/père, mais ont toujours vécu avec les rumeurs des uns et des autres l'accablant, ainsi qu'elles-mêmes par la même occasion. Vivant avec ce sentiment d'injustice, ayant conduit entre autre au divorce de Asaba avec son mari. Tous deux ont un fils de 14 ans, Anzai Tomoki, vivant lui aussi avec les qu'en dira t-on du pays, sur la culpabilité et la lâcheté de son grand-père. 

Kuraki s'accusant du meurtre est un vieil homme habitant vers Nagoya, que Godai a rencontré, en se rendant chez lui au début de l'enquête. En effet, le vieil homme a été le dernier à avoir été en communication avec l'avocat avant sa mort. Il explique alors à la police qu'il venait rendre visite à son fils, Kuraki Kazuma, travaillant au sein d'une grande agence de pub. Il se rendait plusieurs fois par an à Tokyo, mais refuse d'en expliquer les raisons. Au bout de la seconde visite de Godai, l'homme avoue qu'il a tué l'avocat. Son fils Kuraki Kazuma tombe des nues, n'étant pas très proche de son père, mais ne pouvant le croire. Il confirme que son père arrivait sous les coups de minuit chez lui, mais ne sait pas ce qu'il faisait de sa journée. Kuraki est alors emprisonné.

Kuraki Kazuma son fils est alors mis de côté dans son travail, les accusations de meurtre étant très graves au Japon, le crime étant peu répandu, et les entreprises ayant peur pour leur image. Il va alors tenter de comprendre... Il va rencontrer les Shiraishi, la femme et la fille de la victime, Mirei, la fille étant persuadée que le vieil homme s'accuse injustement, ne croyant pas qu'il a tué son père. Kuraki Kazuma pense de même, ainsi le cygne et la chauve-souris vont travailler main dans la main, menant leur propre enquête... Un drôle de duo: le fils de l'accusé et la fille de la victime.

Kuraki en prison ne souhaitant pas voir son fils explique qu'il a rencontré l'avocat Shiraishi durant un match de base-ball, et qu'il avait des questions pour lui. Il explique aussi être l'assassin de 1984, se sentant responsable de la mort de l'innocent Asaba, s'étant suicidé en prison. Pour palier sa culpabilité, il se rendait donc lors de chacune de ses visites dans la capitale nippone, au restaurant de la mère et sa fille afin de les soutenir, tous trois étant devenus assez proches au fil des années. 

Ces deux affaires cohabitent donc, il fallait à chaque fois que je dissocie la mère et sa fille Shiraishi et la mère et sa fille Asaba tenant le restaurant. Mirei, la fille de l'avocat décédé, gratte la surface et découvre des incohérences entre les propos de l'accusé et la réalité des faits. Par exemple, son père n'a pas pu rencontrer l'accusé lors du match de base-ball, s'étant fait retirer une dent juste avant, il n'a donc pas pu boire de bière avec l'accusé... Pourquoi le vieil homme ment-il? 

De leur côté, la mère et la fille Asaba tenant le restaurant ne peuvent croire en la culpabilité du vieil homme, devenu un client régulier gentil, envers lequel elles avaient une profonde affection.

Je ne vais pas vous en dire trop, mais Kuraki fils et Mirei se croisent, avant de se lier ensemble pour trouver la vérité, le vieil homme risquant la peine capitale, la jeune femme ne souhaitant pas qu'une erreur judiciaire soit commise. Ils vont se rendre tous deux à plusieurs reprises vers Nagoya et dans le sud du Japon pour découvrir la vérité... Que s'est-il passé cette nuit-là? Pourquoi Kuraki ment-il? Et qui a tué en 1984? Tant de questions reviennent tandis que la police ont trouvé leur coupable, mais commencent à penser que ce fut trop simple...

Un bon thriller, dans lequel il faut se concentrer avec les rôles des personnages, les situations leur étant associées, mais qui vaut vraiment le coup, car jusqu'au bout, je n'ai rien vu venir. Une histoire qui change de d'habitude, le simple fait d'avoir une personne s'accusant du meurtre pour rien étant surprenant. Un livre qui amène à dépasser les apparences et les faux-semblants, et qui selon moi est un peu une critique de la société japonaise. 



" Le cygne et la chauve-souris" de Keigo Higashino, 23.80€

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