Après avoir enchaîné le Isabelle Lagarrigue d'une traite, j'ai lu également d'une traite le dernier Virginie Grimaldi, dont le résumé avait l'air sympa et original. N'étant pas une fervente fan ni lectrice de l'autrice française, j'avais quand même bien aimé les deux romans que j'ai lus, et celui-ci avait l'air sympa, je l'ai donc embarqué avec moi pour voir un peu. Je l'ai moins aimé que le Lagarrigue, même si comparer des romans entre eux n'est pas une idée de folie mais enfin bon.
On suit donc Elsa et Vincent, deux âmes en peine, deux personnes qui n'auraient pas du se croiser, mais qui pourtant se rencontrent dans la salle d'attente de leur psychiatre. Une rencontre fortuite pour ces deux personnes qui ont la quarantaine habitant vers Bordeaux. Elsa travaille aux pompes funèbres, reçoit la peine de la famille et tente de les aider, quant à Vincent il est romancier. La première est actuellement en congé maladie, ne réussissant pas à faire le deuil de son père qui l'accable entièrement. Elle reste la plupart du temps chez elle depuis des semaines, dans sa chambre, dans son cocon, coupée du monde. Elle a un fils Tristan, adolescent, qui l'aide un peu à continuer de ne pas sombrer. Pour autant ses rendez-vous hebdomadaires chez le docteur Chaumet sont très importants pour l'aider à aller mieux. Vincent quant à lui est romancier, la quarantaine également, et papa de deux filles encore enfants, qu'il aime profondément. Lorsqu'elles ne sont pas avec lui, car séparé de la mère, il a du mal à garder la tête hors de l'eau, car Vincent aussi est brisé à l'intérieur, d'un drame qu'il a vécu longtemps auparavant, dont il n'arrive pas à parler.
Le récit est construit avec une alternance de points de vue entre Elsa et Vincent, permettant d'avoir leur pensées intimes et sentiments. Ce que je trouve le plus pertinent quand on lit des romans avec plusieurs personnages principaux. Vincent passe son temps à écrire, écrivain prolifique publiant un livre par an, étant connu, mais ne se sentant pas légitime de tout l'amour qu'il reçoit. Ses romans sont personnels, surtout celui qu'il sort vers la fin du livre. Son éditrice l'a obligé à se rendre en thérapie suite à un incident quelques mois auparavant. Elsa et Vincent donc, se rencontrent un jour en attendant tous deux leur médecin, Elsa en retard et Vincent en avance. Au fil des semaines et des mois, tous deux se croisent, interagissent brièvement, avant de se mettre à réellement parler. Même si leur première rencontre n'est franchement pas positive, à force de se voir les deux quarantenaires vont se mettre à en dire plus sur eux.
On découvre alors le quotidien de deux personnes blessées, tentant d'aller mieux, monologuant durant leur entretien avec le thérapeute qui ne parle quasiment pas. Certains de ces moments sont d'ailleurs bien drôles. Vincent vit aussi la séparation d'avec sa copine Manon, qui l'a quitté, fatiguée qu'il acquiesce à tout sans se préoccuper de rien. Elsa quant à elle, ses épopées en dehors de chez elle constituent un véritable exploit, n'arrivant pas à accepter le deuil de ce père, désormais orpheline. Tous deux vont se rapprocher et partager sur leurs fêlures.
J'ai préféré certains moments à d'autres, surtout le début, durant lequel on découvre l'histoire de chacun des personnages, où les situations se mettent en route. Les entretiens chez le docteur Chaumet sont également intéressants car grâce à eux on en apprend plus sur nos protagoniste.
Je ne me suis jamais ennuyée, même si je n'ai pas trouvé l'histoire incroyable, l'ayant jugée un peu facile. Pour autant, j'ai passé tout de même un bon moment de lecture.
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