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Les chats de Shinjuku

 Ayant vu le dernier Durian Sukegawa en litté étrangère, je me suis empressé de l'emprunter pour le lire. J'avais beaucoup aimé "Les délices de Tokyo", moins son suivant, mais j'avais tout de même hâte de lire des nouveautés de l'auteur japonais. J'ai lu ce roman d'une traite lors de mon jour de congé, commencé le matin et terminé le soir. Une jolie histoire mais pas si mignonne contrairement à d'autres romans japonais. 

On suit Yama, jeune scénariste pour le cinéma. Son travail est de creuser des sujets pour une chaîne de télévision de la capitale nippone, trouver des questions, pour transmettre tout ça plus haut, afin de préparer les reportages, émissions... Un soir alors qu'il s'est fait vivement rembarrer par son boss Nagasawa, homme envers lequel Yama est redevable car grâce à lui il peut tout de même réaliser son rêve, celui de travailler dans ce domaine, malgré son handicap, le daltonisme, qui normalement empêche tout candidat de travailler pour la télé. Pourtant Nagasawa est un homme très sujet à ses humeurs, qui n'hésite pas à frapper Yama qu'il considère comme son pion. Les journées de Yama sont difficiles, ayant beaucoup de pression en plus de devoir satisfaire son employeur. Un jour alors qu'il a réfléchi à 100 questions à poser lors d'une émission et qu'aucune d'entre elles n'a été retenue, c'est avec dépit qu'il se rend dans un petit bar qu'il croise, dans le quartier de Shinjuku. Il ouvre la porte du Kalinka, un petit établissement tout en longueur, où pour se faufiler, vous devez faire lever tout le monde. Une fois installé, Yama boit tout en réfléchissant à sa vie et en écoutant ses voisins qui s'adonnent à une drôle d'activité. En effet, ils parient sur des chats. Yama les écoute intrigué, comprenant que ces énergumènes s'amusent à deviner quel chat va pointer le bout de son nez. Il y a par exemple Grenade, un homme qui se travestit en femme, Geta-Rock, Tête de nid, Natacha une dominatrice travaillant dans un club du quartier, tant de surnoms singuliers pour des outsiders. 

Grâce à une feuille où ils sont tous dessinés par Yume la serveuse, les habitués connaissent les petits félins qui montrent régulièrement leur museau. S'ils perdent, ils offrent à boire à la discrète mais efficace Yume. Yama prend part au jeu, avant de discuter avec la jeune femme qui l'intrigue. Il revient au Kalinka plusieurs fois, le roman se déroulant sur plusieurs années. Il se rapproche de la jeune femme, dont il découvre qu'elle nourrit ces chats errants du voisinage et qu'elle aimerait que Yama lui amène tout plein de nourriture pour eux. Les deux jeunes gens vont ensemble nourrir les chats, tandis que la vie de Yama continue. Un soir, il rentre chez lui et découvre un trou béant dans son appartement, à cause d'une fuite d'eau chez un voisin. Il continue tant bien que mal à travailler, sa vie n'étant clairement pas facile. Les deux jeunes gens continuent d'en apprendre plus l'un sur l'autre, tandis que Yume encourage Yama à creuser le côté artiste en lui, souhaitant devenir poète. 

Une jolie lecture sur l'amour des chats, sur croire en ses rêves, en ses passions, la rencontre à l'autre, la difficulté du travail surtout comme quand Yama on est au bas de l'échelle et qu'on doit seulement se taire et accepter. Un roman pas si gai que ça surtout sur la fin, mais que j'ai beaucoup aimé découvrir.



"Les chats de Shinjuku" de Durian Sukegawa, 19.90€

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