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Articles

Affichage des articles du septembre, 2024

Le dernier rêve

 Une sortie assez surprenante de cette rentrée litt, c'est celle du premier livre du réalisateur espagnol Pedro Almodovar. Le livre doté d'une très belle couverture qui m'a clairement attirée, contient 230 pages divisées en douze nouvelles. Ecrites sur plusieurs décennies par le fameux réalisateur, elles n'avaient pas forcément vocation à être publiées, et puis finalement... Entre fiction et autofiction ces nouvelles, dont j'ai noté les caractéristiques sur un mémo abordent des sujets qui reviennent: la religion, le sexe, la drogue, la prostitution. Dit comme ça, la lecture paraît assez étrange, mais j'ai bien aimé lire ce livre qui ne ressemble à aucun autre, original, à l'image de son écrivain.  Dans la première nouvelle, on suit une femme se rendant dans une école religieuse pour se venger de son frère qui a subi des violences sexuelles au sein de cette école lorsqu'il y était étudiant. Le livre commence fort avec un vrai sujet, celui des abus sexuels

Dors ton sommeil de brute

 J'avais tellement hâte du nouveau roman de Carole Martinez à l'occasion de la rentrée littéraire, ayant lu et adoré "Du domaine des murmures" et aussi "Le coeur cousu". Une autrice très douée qui ne sort pas des romans tous les matins, ils sont d'autant plus attendus et appréciables à lire quand ils sortent. Reçu seulement quelques jours avant la sortie des titres Gallimard, c'est celui-ci que j'ai mis en priorité parmi les réceptions Gallimard ( après avoir lu le Maylis de Kérangal. Je lirai le Daoud plus tard). L'autrice est partie d'une histoire qui peut arriver à tous, celle d'Eva, ne souhaitant pas d'enfant, mais qui, par pression de son mari Pierre, accepte finalement. Elle est neurologue, spécialiste du sommeil, et les premières scènes du livre sont celles de son accouchement, qu'elle compare à un envol d'oiseaux. Elle ne veut pas de cet enfant, l'épreuve est difficile, mais finalement une fois que Lucie naît e

Jour de ressac

 "Jour de ressac" publié aux éditions Les escales, est le premier roman de Maylis de Kerangal que je lis, l'ayant reçu quelques jours avant que je le lise en service de presse pour la rentrée littéraire. L'autrice est connue pour avoir notamment écrit "Corniche Kennedy" et "Canoés" que je n'ai pas lus, mais qui se vendent assez bien, j'étais donc un peu curieuse de découvrir sa plume. Sa plume qui n'a rien à voir avec beaucoup de livres que j'ai pu lire jusqu'à maintenant, une plume assez franche, avec de longues phrases, comme un aspect parlé assez surprenant au premier abord.  Le pitch commence directement dans le vif du sujet avec le personnage d'une femme de 49 ans, dont on ne connait même pas le nom je réalise, en train d'écrire ces lignes, ou alors j'ai complètement oublié. Habitant Paris avec son compagnon Blaise et leur fille de 20 ans Maia, notre héroïne est doubleuse ou plutôt "comédienne de voix"

Le désastre de la maison des notables

 Un roman très ambitieux de la rentrée littéraire, publié aux éditions Philippe Rey que j'avais remarqué dès qu'on l'avait reçu. Il faut dire que sa magnifique couverture se remarque, et qu'il m'avait rendue curieuse. Ayant lu quelques romans ces derniers temps sur des femmes se déroulant au Maroc pour "La poule et son cumin" et en Iran pour "Badjens" j'avais bien envie de continuer de lire des romans nous emmenant au Maghreb avec encore, une histoire de femmes, de mœurs, de religion. Je trouve ça vraiment intéressant de lire des livres se déroulant dans des pays du monde, dans lesquels on en apprend plus sur un pays, une culture. J'étais bien lancée quant à celle du Moyen-Orient et du Maghreb j'ai donc eu l'ambition de commencer celui-ci, imposant avec ses 480 pages. Traduit de l'arabe, une langue très riche, certaines expressions ou mots étant intraduisibles en français je pense que l'autrice a préféré écrire dans cette

La vie infinie

 Un nouveau roman de littérature française issu de la rentrée littéraire que j'ai lu récemment exclusivement au travail. Il s'agit du quatrième de la rentrée littéraire que je lis après les trois romans des éditions l'Iconoclaste. Je n'avais jamais lu de roman de chez Philippe Rey et je me suis dit que c'était l'occasion, d'autant que le résumé avait l'air intéressant. Dans cette sorte de dystopie, on suit un couple de quarantenaires, Céline et Adrien, formant un couple à qui tout réussit. Céline est réalisatrice de documentaires en espérant obtenir un vrai poste de réalisatrice bientôt, tandis qu'Adrien est créateur visionnaire de start-up numériques. Tous deux ont une fille de dix ans Zoé, qui déteste les contacts physiques et qui fait très attention sur le plan sanitaire, ne voyant personne à part ses parents. Céline et Adrien partent en vacances au Maroc, lui s'y rendant dans le cadre de son travail tandis que Céline profite du pays en essaya

La couleur noire n'existe pas

 Un autre roman à la jolie couverture qui m'avait directement inspirée lorsqu'on l'a reçu. Toutes ces jolies couleurs pour représenter une jeune fille héroïne du premier roman de l'italienne Greta Olivio, qui habite Rome. L'autrice s'est servie de sa propre histoire pour imaginer le personnage de Livia, une fille qui au début du roman a 11 ans, et est très forte en athlétisme. Elle bat beaucoup de ses camarades tout en étant humble et en continuant de vouloir s'améliorer. Un jour alors qu'elle fait une course et doit supporter ses lunettes lourdes car dotée d'une très mauvaise vue, Livia tombe, comme déséquilibrée. Elle se fait mal et ne courra plus. Elle réalise que sa vue se détériore de plus en plus, devant se rendre deux fois par an chez son ophtalmologue pour surveiller tout cela. Tout comme son grand-père ayant fini avec une canne complètement aveugle, la vue de Livia risque d'encore se détériorer malgré son jeune âge. Elle doit donc suppor

Les âmes féroces

 Première fois que je lis un roman de Marie Vingtras, n'ayant pas lu "Blizzard" son premier et autre roman, qui pourtant a reçu de nombreux éloges et s'est très bien vendu. Cette première rentrée littéraire que je fais, est l'occasion pour moi de découvrir beaucoup d'auteurs et d'autrices, et il y a beaucoup de premières fois ce qui est franchement très cool. Dans ce roman lu en quatre soirs divisé en quatre chapitres, même pas fait exprès, on suit quatre personnages durant quatre saisons de l'année. Le roman aurait pu être rangé en polar, bien qu'il ne s'agisse pas véritablement d'un polar, mais l'ambiance y est. L'histoire se déroule aux Etats-Unis, j'avais du mal à me dire que l'autrice était française et ça change donc des autres romans français de la rentrée litt que j'ai lus qui se déroulent en France.  Premier personnage que l'on suit, c'est le printemps. Dans une petite ville du nom de Mercy "compass

Badjens

 Un autre roman de la rentrée littéraire, je les enchaîne en ce moment pour pouvoir vous proposer des titres sympas que j'ai jugés intéressants. J'avais vu de très bonnes critiques de la part des autres libraires du groupe où je travaille, j'étais donc assez curieuse de lire ce roman de Delphine Minoui "Badjens" qui avait aussi écrit "L'alphabet du silence", que j'avais en plus acheté à ma mère, que je vais clairement lire bientôt. En ce moment j'aime bien lire des romans qui se passent au Proche, Moyen-Orient ou Maghreb comme le génial " La poule et son cumin " de Zineb Mekouar qui parle de deux femmes marocaines. J'apprécie d'autant plus que les romans soient écrits par des personnes d'origine du pays dans lequel elles mettent en place le récit.  Delphine Minoui d'origine iranienne, lauréate du prix Albert-Londres et grande reporter au Figaro, depuis plus de 25 ans, elle couvre l'actualité du Proche et Moyen-Or

Un furieux silence

 Un autre roman de la rentrée littéraire que j'ai clairement emprunté à cause de sa couverture que je trouvais franchement belle. J'avoue ne pas avoir été hyper emballée par l'histoire et même avoir eu largement hâte de le terminer. On parle de secrets de famille, de souvenirs liés à la famille de Henri, Françoise et Paul, une riche famille de l'époque vivant dans une immense maison qu'ils appelaient le château, mais nommé La Boissonnière. Grâce à des alternances de points de vue et d'époque, on a accès aux pensées des trois membres de la fratrie ainsi que celles de Huguette, alors la bonne de la famille.  Ayant emménagé là-bas à Saint-Germain, après avoir quitté Bordeaux les trois frères et sœurs et leurs parents s'installent avec leur grand-mère maternelle. La famille très comme il faut, est donc composée du père, Jean, un homme assez froid et distant médecin de profession, dormant souvent directement à son cabinet, de sa femme Irène, une femme également p

Le dernier voyage de Momoko Hidaka

 Pour la première fois depuis biiiien longtemps, je vais être embêtée pour rédiger cet article... Car je n'ai tout simplement pas grand chose à dire... Pourtant en le recevant j'étais hyper contente, vous pensez bien, un nouveau roman japonais issu de la rentrée littéraire, j'avais super hâte de le découvrir. En plus aux éditions Nami, où j'ai pu découvrir de belles pépites j'avais particulièrement hâte. De plus de 180 pages, le roman est assez court mais suffisamment long pour ce dont il parle... Je ne me rappelle pas avoir été déçue par un roman japonais, eh bien pour celui-ci ça a été clairement le cas... Ce qui m'étonne est que l'autrice Chisako Wakatake a reçu plusieurs prix pour ce roman: le prix Akutagawa 2017, le prix Bungei 2017 et le prix Literaturepreis 2022. Il s'agit de son premier roman qui a connu beaucoup de succès et a été traduit en 11 langues.  De mon côté ça n'a vraiment pas pris, ayant trouvé le récit étrange et trop long. On sui