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Articles

Affichage des articles du septembre, 2024

Le mal joli

 Comment commencer cet article... Je n'avais encore jamais rien lu de Emma Becker, jusqu'à ce qu'un ancien prof vienne à la librairie et me dise qu'il trouvait qu'elle écrivait bien. Je me suis dit que c'était l'occasion de découvrir l'autrice, en lisant son dernier roman "Le mal joli" reçu en service de presse. Comment dire... Je savais que Emma Becker avait été prostituée dans une maison close en Allemagne, c'est son choix ok, pour autant je ne m'attendais pas à ce que ce roman parle AUTANT de cul. Réellement... Elle dit qu'il s'agit d'une histoire d'amour, mais je retiens surtout les innombrables scènes de sexe super explicites et interminables. Il faut savoir qu'elle se sert de ses propres expériences pour écrire, il est donc clair que ce roman est en grande partie autobiographique.  En gros dans ce roman, elle parle du moment où dans sa vie, mariée à un homme depuis plusieurs années et ayant deux enfants en bas

J'aime

 Un titre sur lequel j'avais été curieuse lorsque j'avais reçu le bon de commande des mois auparavant. J'avais vu "premier roman d'une influenceuse" je me suis demandé qui elle était et de quoi pourrait bien parler ce roman. J'avais déjà vu passer sur les réseaux Camille Yolaine, et je me suis dit que ça pouvait être sympa de vendre son roman, qui malheureusement ne s'est pas encore vendu... Maintenant que je l'ai lu, je vais faire en sorte que ce soit le cas. Ca faisait longtemps que je me disais que ce serait sympa que je le lise, mais je me suis déterminée il y a quelques jours au moment où j'écris tout début septembre, suite à une revue vidéo d'une fille sur les réseaux qui en disait du bien. Ni une ni deux je l'ai emprunté. Je l'ai lu en parallèle de "La femme de ménage", rien à voir ahah. L'autrice, influenceuse elle-même, parle de l'influence, de la vie relative à ces nouveaux métiers, mais aussi de l'ad

La femme de ménage

 La femme de ménage, ou un des polars best-seller depuis des semaines, j'étais donc assez curieuse d'en savoir plus sur ce livre qui se vend tellement. Sachant qu'il y a une suite et que le troisième va bientôt sortir en français, j'avais envie de le lire. Un samedi calme je l'ai emprunté, ai lu plus de 200 pages au boulot avant de le terminer chez moi comme très souvent. Je l'ai terminé le lendemain dans la journée et je comprends la fame de ce bouquin, j'ai beaucoup aimé. On suit Millie 27 ans, qui sort de prison, incarcérée à ses 17 ans pour on ne sait quelle raison. Elle doit absolument se trouver un travail, gage de sa bonne volonté de se réinsérer dans la société, objectif primordial pour son agent de réinsertion. A sa sortie, elle travaille dans un bar, puis virée, tente de trouver rapidement autre chose. Ayant perdu son logement, elle vit depuis plusieurs semaines dans sa voiture, de façon précaire. Un jour elle rencontre Nina Winchester, une riche f

L'oeil et la perdrix

 Un roman que je me souviens avoir commandé pour mon rayon, et en relisant le résumé à réception je me suis dit que ce serait cool que je le lise. Quelques jours plus tard, j'ai commencé à le lire au boulot, le ramenant chez moi pour le terminer quasiment d'une traite. On suit deux femmes: Rose-Marie et Farida, la première d'origine corse, la seconde algérienne, toutes deux se rencontrant un jour à Toulon, où elles vivent, en 1957. Rose-Marie s'est mariée très jeune, à 16 ans en Corse, avec l'homme qu'elle aimait, Paul-Dominique, tous deux partis ensemble pour le continent, accompagné de leur premier fils François. Ils se sont installés à Toulon, Paul-Dominique ayant travaillé trente ans durant dans un atelier d'usinage, du travail à la chaîne. Sa femme de son côté n'a jamais été pleinement intégrée au continent, ne sachant que très peu lire et écrire. C'est sa fille Nonciade qui l'aidait à prendre confiance en elle.  Sa fille avec laquelle elle

La ballerine de Kiev

 Une lecture qui m'a particulièrement émue, sans mentir je pense le roman de la rentrée littéraire qui m'aura le plus émue. Pas issu d'une grande maison d'édition, beaucoup moins de presse que des homologues tels que Gael Faye, Kamel Daoud ou Amélie Nothomb, ça fait plaisir de lire de belles lectures issues de romans dont on ne parle pas tant que ça. On découvre des pépites partout, c'est ça la richesse de lecture, et je suis donc bien contente de pouvoir lire pleins d'histories à l'occasion de cette rentrée littéraire.  Je me souviens qu'en travaillant le bon de commande sur lequel ce livre-ci était proposé, j'avais été emballée par l'histoire et m'étais dit que ça pourrait être très chouette de l'avoir sur ma table de la rentrée littéraire. J'en ai également profité pour le lire, fin août, en trois soirs, ayant trouvé la couverture particulièrement belle, et le titre m'ayant donné envie. Une histoire de danse sur fond de guerre.

Les jours mauves

 Je voulais lire "Les jours mauves" de Kalindi Ramphul depuis un loong moment, au bas mot plusieurs mois, en ayant entendu parler pas mal sur les réseaux et au gré des discussions. Comme je l'ai vendu rapidement dans mon rayon, et que j'en recommandais seulement quelques uns, j'attendais d'en avoir quelques uns afin de l'emprunter. Je l'ai donc commencé un samedi alors que l'activité était calme à la librairie. Je l'ai quasiment lu d'une traite entier, ne me restant qu'une trentaine de pages, que j'ai terminées le lendemain matin. J'avais entendu dire que c'était un roman vraiment drôle et j'en avais eu des bons échos je l'ai donc commencé. On suit Indira, issue de l'union entre une mère française et un père mauricien. Elle a 30 ans, c'est une femme originale, certainement inspirée de l'autrice elle-même. Au tout début du roman elle perd son père d'une maladie qui l'a affaibli avant de le tuer. Un

Les silences des pères

 Ce tout petit roman ayant été adapté tout récemment en poche et en ayant commandé une dizaine, j'avais envie de le découvrir. Idéal pour lire à la librairie lors de moments calmes je l'ai donc commencé là-bas, et lu sur plusieurs jours entièrement au travail entre pauses dej et moments calmes. Sur 140 pages, l'auteur nous raconte l'histoire d'Amine, un homme revenant dans l'appartement de son père vivant seul depuis la mort de sa femme. Amine a fait des études de musique aux Etats-Unis, et est devenu connu dans le domaine, donnant des concerts et représentations dans le monde entier. Sa vie s'est fortement éloignée de celle de son père, qu'il n'avait pas revu des années. Un homme taiseux, pudique qui ne parlait pas. Amine avait besoin et envie de partir, loin, s'éloigner de ce père mutique, de la mort de sa mère et de celle de son frère survenue lorsqu'il était enfant.  Il découvre donc où vivait son père avant de décéder brutalement, ayant

Le syndrome de l'Orangerie

 Le roman de la rentrée littéraire le plus loufoque que j'ai lu jusqu'à maintenant et de loin. En le recevant je me suis tout de suit dit que j'avais envie de le lire, de par son joli bandeau représentant les nymphéas de Monet, mais aussi de par le titre, où il était clair que le sujet serait celui-ci. Pourtant en commençant à le lire après la Almodovar dans le but de présenter une vidéo Rentrée littéraire Flammarion, je me suis vite rendu compte que ce serait un roman vraiment différent. Il ne s'agit pas d'une simple histoire où tout part des grands tableaux des nymphéas de Monet à l'Orangerie c'est bien plus original que ça. Je n'ai jamais lu de roman de Grégoire Bouillier, mais apparemment il est habitué à écrire des choses où tout part dans tous les sens. Je m'explique. L'auteur reprend son personnage nommé Bmore, un détective travaillant avec Penny, sa chef, une femme plus terre à terre que lui. Je ne sais pas s'il y a de l'autobiogr

Le dernier rêve

 Une sortie assez surprenante de cette rentrée litt, c'est celle du premier livre du réalisateur espagnol Pedro Almodovar. Le livre doté d'une très belle couverture qui m'a clairement attirée, contient 230 pages divisées en douze nouvelles. Ecrites sur plusieurs décennies par le fameux réalisateur, elles n'avaient pas forcément vocation à être publiées, et puis finalement... Entre fiction et autofiction ces nouvelles, dont j'ai noté les caractéristiques sur un mémo abordent des sujets qui reviennent: la religion, le sexe, la drogue, la prostitution. Dit comme ça, la lecture paraît assez étrange, mais j'ai bien aimé lire ce livre qui ne ressemble à aucun autre, original, à l'image de son écrivain.  Dans la première nouvelle, on suit une femme se rendant dans une école religieuse pour se venger de son frère qui a subi des violences sexuelles au sein de cette école lorsqu'il y était étudiant. Le livre commence fort avec un vrai sujet, celui des abus sexuels

Dors ton sommeil de brute

 J'avais tellement hâte du nouveau roman de Carole Martinez à l'occasion de la rentrée littéraire, ayant lu et adoré "Du domaine des murmures" et aussi "Le coeur cousu". Une autrice très douée qui ne sort pas des romans tous les matins, ils sont d'autant plus attendus et appréciables à lire quand ils sortent. Reçu seulement quelques jours avant la sortie des titres Gallimard, c'est celui-ci que j'ai mis en priorité parmi les réceptions Gallimard ( après avoir lu le Maylis de Kérangal. Je lirai le Daoud plus tard). L'autrice est partie d'une histoire qui peut arriver à tous, celle d'Eva, ne souhaitant pas d'enfant, mais qui, par pression de son mari Pierre, accepte finalement. Elle est neurologue, spécialiste du sommeil, et les premières scènes du livre sont celles de son accouchement, qu'elle compare à un envol d'oiseaux. Elle ne veut pas de cet enfant, l'épreuve est difficile, mais finalement une fois que Lucie naît e

Jour de ressac

 "Jour de ressac" publié aux éditions Les escales, est le premier roman de Maylis de Kerangal que je lis, l'ayant reçu quelques jours avant que je le lise en service de presse pour la rentrée littéraire. L'autrice est connue pour avoir notamment écrit "Corniche Kennedy" et "Canoés" que je n'ai pas lus, mais qui se vendent assez bien, j'étais donc un peu curieuse de découvrir sa plume. Sa plume qui n'a rien à voir avec beaucoup de livres que j'ai pu lire jusqu'à maintenant, une plume assez franche, avec de longues phrases, comme un aspect parlé assez surprenant au premier abord.  Le pitch commence directement dans le vif du sujet avec le personnage d'une femme de 49 ans, dont on ne connait même pas le nom je réalise, en train d'écrire ces lignes, ou alors j'ai complètement oublié. Habitant Paris avec son compagnon Blaise et leur fille de 20 ans Maia, notre héroïne est doubleuse ou plutôt "comédienne de voix"

Le désastre de la maison des notables

 Un roman très ambitieux de la rentrée littéraire, publié aux éditions Philippe Rey que j'avais remarqué dès qu'on l'avait reçu. Il faut dire que sa magnifique couverture se remarque, et qu'il m'avait rendue curieuse. Ayant lu quelques romans ces derniers temps sur des femmes se déroulant au Maroc pour "La poule et son cumin" et en Iran pour "Badjens" j'avais bien envie de continuer de lire des romans nous emmenant au Maghreb avec encore, une histoire de femmes, de mœurs, de religion. Je trouve ça vraiment intéressant de lire des livres se déroulant dans des pays du monde, dans lesquels on en apprend plus sur un pays, une culture. J'étais bien lancée quant à celle du Moyen-Orient et du Maghreb j'ai donc eu l'ambition de commencer celui-ci, imposant avec ses 480 pages. Traduit de l'arabe, une langue très riche, certaines expressions ou mots étant intraduisibles en français je pense que l'autrice a préféré écrire dans cette

La vie infinie

 Un nouveau roman de littérature française issu de la rentrée littéraire que j'ai lu récemment exclusivement au travail. Il s'agit du quatrième de la rentrée littéraire que je lis après les trois romans des éditions l'Iconoclaste. Je n'avais jamais lu de roman de chez Philippe Rey et je me suis dit que c'était l'occasion, d'autant que le résumé avait l'air intéressant. Dans cette sorte de dystopie, on suit un couple de quarantenaires, Céline et Adrien, formant un couple à qui tout réussit. Céline est réalisatrice de documentaires en espérant obtenir un vrai poste de réalisatrice bientôt, tandis qu'Adrien est créateur visionnaire de start-up numériques. Tous deux ont une fille de dix ans Zoé, qui déteste les contacts physiques et qui fait très attention sur le plan sanitaire, ne voyant personne à part ses parents. Céline et Adrien partent en vacances au Maroc, lui s'y rendant dans le cadre de son travail tandis que Céline profite du pays en essaya

La couleur noire n'existe pas

 Un autre roman à la jolie couverture qui m'avait directement inspirée lorsqu'on l'a reçu. Toutes ces jolies couleurs pour représenter une jeune fille héroïne du premier roman de l'italienne Greta Olivio, qui habite Rome. L'autrice s'est servie de sa propre histoire pour imaginer le personnage de Livia, une fille qui au début du roman a 11 ans, et est très forte en athlétisme. Elle bat beaucoup de ses camarades tout en étant humble et en continuant de vouloir s'améliorer. Un jour alors qu'elle fait une course et doit supporter ses lunettes lourdes car dotée d'une très mauvaise vue, Livia tombe, comme déséquilibrée. Elle se fait mal et ne courra plus. Elle réalise que sa vue se détériore de plus en plus, devant se rendre deux fois par an chez son ophtalmologue pour surveiller tout cela. Tout comme son grand-père ayant fini avec une canne complètement aveugle, la vue de Livia risque d'encore se détériorer malgré son jeune âge. Elle doit donc suppor

Les âmes féroces

 Première fois que je lis un roman de Marie Vingtras, n'ayant pas lu "Blizzard" son premier et autre roman, qui pourtant a reçu de nombreux éloges et s'est très bien vendu. Cette première rentrée littéraire que je fais, est l'occasion pour moi de découvrir beaucoup d'auteurs et d'autrices, et il y a beaucoup de premières fois ce qui est franchement très cool. Dans ce roman lu en quatre soirs divisé en quatre chapitres, même pas fait exprès, on suit quatre personnages durant quatre saisons de l'année. Le roman aurait pu être rangé en polar, bien qu'il ne s'agisse pas véritablement d'un polar, mais l'ambiance y est. L'histoire se déroule aux Etats-Unis, j'avais du mal à me dire que l'autrice était française et ça change donc des autres romans français de la rentrée litt que j'ai lus qui se déroulent en France.  Premier personnage que l'on suit, c'est le printemps. Dans une petite ville du nom de Mercy "compass

Badjens

 Un autre roman de la rentrée littéraire, je les enchaîne en ce moment pour pouvoir vous proposer des titres sympas que j'ai jugés intéressants. J'avais vu de très bonnes critiques de la part des autres libraires du groupe où je travaille, j'étais donc assez curieuse de lire ce roman de Delphine Minoui "Badjens" qui avait aussi écrit "L'alphabet du silence", que j'avais en plus acheté à ma mère, que je vais clairement lire bientôt. En ce moment j'aime bien lire des romans qui se passent au Proche, Moyen-Orient ou Maghreb comme le génial " La poule et son cumin " de Zineb Mekouar qui parle de deux femmes marocaines. J'apprécie d'autant plus que les romans soient écrits par des personnes d'origine du pays dans lequel elles mettent en place le récit.  Delphine Minoui d'origine iranienne, lauréate du prix Albert-Londres et grande reporter au Figaro, depuis plus de 25 ans, elle couvre l'actualité du Proche et Moyen-Or

Un furieux silence

 Un autre roman de la rentrée littéraire que j'ai clairement emprunté à cause de sa couverture que je trouvais franchement belle. J'avoue ne pas avoir été hyper emballée par l'histoire et même avoir eu largement hâte de le terminer. On parle de secrets de famille, de souvenirs liés à la famille de Henri, Françoise et Paul, une riche famille de l'époque vivant dans une immense maison qu'ils appelaient le château, mais nommé La Boissonnière. Grâce à des alternances de points de vue et d'époque, on a accès aux pensées des trois membres de la fratrie ainsi que celles de Huguette, alors la bonne de la famille.  Ayant emménagé là-bas à Saint-Germain, après avoir quitté Bordeaux les trois frères et sœurs et leurs parents s'installent avec leur grand-mère maternelle. La famille très comme il faut, est donc composée du père, Jean, un homme assez froid et distant médecin de profession, dormant souvent directement à son cabinet, de sa femme Irène, une femme également p