Un autre roman à la jolie couverture qui m'avait directement inspirée lorsqu'on l'a reçu. Toutes ces jolies couleurs pour représenter une jeune fille héroïne du premier roman de l'italienne Greta Olivio, qui habite Rome. L'autrice s'est servie de sa propre histoire pour imaginer le personnage de Livia, une fille qui au début du roman a 11 ans, et est très forte en athlétisme. Elle bat beaucoup de ses camarades tout en étant humble et en continuant de vouloir s'améliorer. Un jour alors qu'elle fait une course et doit supporter ses lunettes lourdes car dotée d'une très mauvaise vue, Livia tombe, comme déséquilibrée. Elle se fait mal et ne courra plus. Elle réalise que sa vue se détériore de plus en plus, devant se rendre deux fois par an chez son ophtalmologue pour surveiller tout cela. Tout comme son grand-père ayant fini avec une canne complètement aveugle, la vue de Livia risque d'encore se détériorer malgré son jeune âge.
Elle doit donc supporter ses énormes lunettes qu'elle déteste, et même quand elle courait, de devoir les accrocher avec un cordon pour ne pas qu'elles tombent. Notre héroïne poursuit sa vie d'enfant, puis d'adolescente, se rendant chez son amie Morena qui adore chanter, et trouve chez elle dans sa salle de bains le graal suprême, des lentilles. Alors qu'elle est encore très jeune et pas encore en âge d'en porter, un été alors qu'elle se rend en camp de vacances avec son amie, Livia ayant trop honte de ses grosses lunettes et des qu'en dira t-on des autres enfants met ces lentilles qui lui déclenchent une infection. Ses parents déjà très inquiets quant aux prévisions du spécialiste n'étant pas très optimiste quant à l'avenir de la vision de sa patiente, s'inquiètent encore plus. Un check-up confirme que l'enfant a un trait sur sa rétine, une rétinite, qui entrainera très sûrement une réduction du champ de vision de Livia, entraînant ces fameux déséquilibres, une perte d'estimation des distances etc... Et surtout qu'elle risque de devenir complètement aveugle, et il n'y a rien à faire.
Un diagnostic plutôt très dur et sans espoir, pourtant au lieu de s'apitoyer sur son sort, bien qu'elle ne le vive pas particulièrement bien évidemment, Livia continue sa vie. Elle prend le bus chaque matin pour se rendre dans son lycée de Rome, un établissement réputé accueillant la jeunesse dorée romaine, se crée de nouvelles amitiés, traîne avec des plus âgés dont Lorenzo qui l'a fait se sentir importante, perd de vue Morena, qui était habituée à ses lunettes mais après le vol des lentilles, plus de nouvelles. Livia peut désormais porter des lentilles de contact ce qui lui sauve le moral, de cette façon elle est complètement épargnée des moqueries de ses autres camarades, et fait mine d'ignorer que sa vie continuer d'empirer. Elle ne veut surtout pas que ça se sache et que les autres cancanent à son sujet.
Ses parents la protègent, lui intimant de ne pas garder plus de 10h/jour ses lentilles et de toujours avoir ses lunettes à portée de main, ainsi que la prévenant des dangers de la nuit, entraînant encore plus de soucis pour ses yeux, voyant alors des flashs lumineux, et son champ périphérique étant diminué. Tout ça lui provoquant en plus d'horribles migraines. Elle doit au bout d'un moment porter ses lunettes noires, grosses lunettes de soleil qui la protègent du moindre rayon lumineux, ses yeux ne pouvant la supporter. Malgré toutes ces contraintes, elle fait en sorte que sa vie en soit le moins impactée, et même si ce qu'elle traverse est très difficile et qu'à sa place j'aurais bien plus mal réagi que ça, elle ne se plaint jamais, ne pleure jamais etc...
Pour autant, l'issue étant plus ou moins claire, ses parents souhaitent qu'elle s'habitue rapidement au jour où elle ne verra plus. Elle se rend donc dans un centre spécialisé, et accompagné d'Emilio, son tuteur, elle va apprendre à lire le braille, apprendre à se repérer grâce aux odeurs, aux bruits... Une véritable perte d'un sens, et un quotidien qui change complètement pour s'adapter à sa nouvelle situation. On découvre alors, le elcteur étant complètement embarqué dans les descriptions et les ambiances, un tout nouveau monde qui s'offre à Livia, dépourvue du sens vital qu'est la vue, mais s'en sort tout de même.
Une lecture que j'ai faite d'une traite, que j'ai particulièrement aimée, évoquant un sujet peu connu et heureusement rare mais si intéressant. Une héroïne forte, résiliente, courageuse, tout ce que j'aimerais être. J'ai adoré suivre sa vie en Italie, de jeune fille en pleine évolution devant malheureusement subir une épreuve très difficile qui au lieu de l'affaiblir la rend plus forte.
"La couleur noire n'existe pas" de Greta Olivio, 21.50€
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