La femme de ménage, ou un des polars best-seller depuis des semaines, j'étais donc assez curieuse d'en savoir plus sur ce livre qui se vend tellement. Sachant qu'il y a une suite et que le troisième va bientôt sortir en français, j'avais envie de le lire. Un samedi calme je l'ai emprunté, ai lu plus de 200 pages au boulot avant de le terminer chez moi comme très souvent. Je l'ai terminé le lendemain dans la journée et je comprends la fame de ce bouquin, j'ai beaucoup aimé.
On suit Millie 27 ans, qui sort de prison, incarcérée à ses 17 ans pour on ne sait quelle raison. Elle doit absolument se trouver un travail, gage de sa bonne volonté de se réinsérer dans la société, objectif primordial pour son agent de réinsertion. A sa sortie, elle travaille dans un bar, puis virée, tente de trouver rapidement autre chose. Ayant perdu son logement, elle vit depuis plusieurs semaines dans sa voiture, de façon précaire. Un jour elle rencontre Nina Winchester, une riche femme new-yorkaise habitant dans une magnifique maison de Long Island. Elle cherche pour sa famille composée de son mari Andrew, businessman prospère, ayant réussi à faire de l'entreprise familiale un business rentable où il gagne très bien sa vie, et pour sa fille Cecelia, une bonne à tout faire. Cette femme présentant très bien ne travaille pas, vit de l'argent de son mari, et a besoin d'aide pour tenir sa demeure.
Millie vient habillée à l'entretien de façon très simple voire vieillotte, affublée de fausses lunettes et de vêtements vieillissants pour attirer la sympathie. Ca fonctionne car quelques jours plus tard, Nina la rappelle et l'engage. Millie vivra désormais dans l'immense demeure du couple, a sa propre petite chambre semblable à un cagibi sous les toits, et devra s'occuper du ménage, rangement, courses, repas et parfois s'occuper de Cecelia, enfant insupportable et capricieuse. Nina lui propose un bon salaire, gite et couvert inclus, c'en est donc fini de vivre dans sa voiture, Millie en est donc largement satisfaite. Cependant notre jeune femme se rend vite compte que Nina passe du chaud au froid, est adorable avec elle, avant de la critiquer sans arrêt. Millie se confond en excuses même si à chaque fois ce n'est pas de sa faute.
Elle se plie aux exigences parfois saugrenues de sa patronne, très occupée visiblement à droite et à gauche. Toujours vêtue impeccablement de blanc, avec les cheveux régulièrement colorés en blond et maquillage impeccable, Nina est le cliché de la new-yorkaise riche entretenue. Son mari, malgré une entreprise florissante à faire tourner, rentre chaque soir pour le diner, et devient l'allié de Millie quant aux régulières crises et changements d'humeur de sa femme. Millie ne comprend pas ce qu'Andrew, un homme aussi beau et gentil peut trouver à cette femme insupportable et pas si jolie. Les semaines passent, Millie nettoie le bazar laissé par Nina, entre la salle de bains mise à sac où elle retrouve même des protections hygiéniques, la cuisine vidée de ses poêles et casseroles sur le sol car la maîtresse des lieux a perdu ses notes pour la réunion des parents d'élèves, les lubies alimentaires de sa patronne devant attendre des minutes durant dans les rayons attendant que Nina réponde... La nouvelle vie s'accompagne vite de désagréments.
Cecelia ne lui est pas sympathique, lui faisant des caprices, Nina et Cecelia ne faisant que donner des informations contradictoires à la nouvelle bonne, ce qui va lui attirer des ennuis. Heureusement Andrew est là, qui va l'aider plusieurs fois. Les pseudos copines de Nina cancanent derrière son dos, disant clairement qu'elle est folle, et qu'elle a déjà été internée, thèse appuyée par la découverte de médicaments par Millie. Le seul autre allié de Millie est Enzo, le jardinier de la famille ainsi que du quartier, un italien ne parlant pas anglais, qui dès le premier jour de Millie l'avertit en lui disant que c'est "pericolo" d'être ici. Millie ne parle pas italien mais moi si, je me suis doutée qu'elle s'était donc fourrée dans un drôle de truc...
Lé récit est composé de trois parties, la première avec le point de vue de Millie, la seconde celui de Nina, et la troisième de nouveau celui de Millie, grâce auquel on en apprend plus sur la situation qui est plus complexe que ce à quoi on pourrait s'attendre...
J'ai beaucoup aimé ce roman qui se lit d'une traite, les apparences étant parfois trompeuses, et le fait d'avoir le point de vue des deux femmes protagonistes principales est particulièrement intéressant. Un polar qui m'a tenue en haleine tout du long, jusqu'à la toute fin qui était franchement bien trouvée. Bref je valide à 100%.
"La femme de ménage" de Freida McFadden, 8.60€
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