Pour la première fois depuis biiiien longtemps, je vais être embêtée pour rédiger cet article... Car je n'ai tout simplement pas grand chose à dire... Pourtant en le recevant j'étais hyper contente, vous pensez bien, un nouveau roman japonais issu de la rentrée littéraire, j'avais super hâte de le découvrir. En plus aux éditions Nami, où j'ai pu découvrir de belles pépites j'avais particulièrement hâte. De plus de 180 pages, le roman est assez court mais suffisamment long pour ce dont il parle... Je ne me rappelle pas avoir été déçue par un roman japonais, eh bien pour celui-ci ça a été clairement le cas... Ce qui m'étonne est que l'autrice Chisako Wakatake a reçu plusieurs prix pour ce roman: le prix Akutagawa 2017, le prix Bungei 2017 et le prix Literaturepreis 2022. Il s'agit de son premier roman qui a connu beaucoup de succès et a été traduit en 11 langues.
De mon côté ça n'a vraiment pas pris, ayant trouvé le récit étrange et trop long. On suit une vieille femme et quasiment uniquement qu'elle. Momoko a 74 ans et vit seule depuis la mort de son mari plus de dix ans auparavant qu'elle aimait beaucoup, Shûzo, avec lequel elle est restée plus de 30 ans. Ils ont eu ensemble deux enfants, un garçon et une fille, avec lesquels elle n'a plus beaucoup de contacts. Il y a seulement deux scènes dans tout le récit entre Momoko et sa fille et sa petite fille, et une des dernières scènes avec sa petite fille Saya. Sinon le reste du roman est composé seulement de scènes entre Momoko et elle-même. Momoko qui parle à haute voix seule, qui pense, parlant parfois avec le dialecte de sa ville d'origine, les "toi" et "moi" devenant "toué" et "moué". On en apprend plus sur elle grâce à ces moments de flashbacks mais très franchement j'aurais aimé en avoir plus, plutôt que ses pensées dans le présent qui divergent partout. "Car après tout, ce que j'aime le plus, c'est non seulement me prendre la tête à réfléchir à ce qui se passe dans la tête des autres, mais aussi dans ma tête à moué". Une phrase exemple type des pensées qui ne m'ont pas hyper intéressée de Momoko avec son dialecte constant relou à lire.
A un moment, Momoko décide de se rendre à pied sur la tombe de son mari. Elle se met en marche, préparant un pique-nique pour ce faire, réalisant que son corps n'est plus aussi jeune qu'auparavant, et malgré la douleur durant le trajet, elle continue coûte que coûte pour aller rendre hommage à celui qu'elle aime. Elle pense souvent à lui, on a donc un aperçu assez important de leur relation. "Ce que voulait Shûzo ce n'était pas une femme discrète et soumise qui le suivrait comme son ombre, mais plutôt une femme vive entêtée et amusante. Momoko fit de son mieux pour répondre à ses attentes". Un couple un peu plus moderne que la plupart de ceux de l'époque où l'homme, dans beaucoup de cas, attendait de son épouse qu'elle lui soit fidèle et obéissante, tel un toutou quoi.
Pour Momoko et feu son mari, bien que lui travaillait et elle veillait à l'entretien de la maison et à l'éducation des enfants, leur relation était un peu plus évoluée que pas mal de couples. Ils s'aimaient profondément et notre vieille femme est bien nostalgique de la relation qu'elle avait avec son mari. Dans le moment présent Momoko réfléchit à si elle est heureuse, au bonheur qu'elle a vécu.
Une lecture comme je vous l'ai déjà dit qui ne m'a pas emballée outre mesure, le récit étant très lent, mais surtout les pensées perpétuelles de cette vieille femme qui n'a quasiment aucune interaction avec quiconque m'a franchement ennuyée vers la fin. J'avais hâte de terminer ce roman, chose qui ne m'arrive jamais habituellement. Si vous aimez les scènes composée que d'une seule personne qui se parle à elle-même alors vous pourrez apprécier ce roman. Sinon je pense qu'il vous ennuiera légèrement.
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