Je voulais lire "Les jours mauves" de Kalindi Ramphul depuis un loong moment, au bas mot plusieurs mois, en ayant entendu parler pas mal sur les réseaux et au gré des discussions. Comme je l'ai vendu rapidement dans mon rayon, et que j'en recommandais seulement quelques uns, j'attendais d'en avoir quelques uns afin de l'emprunter. Je l'ai donc commencé un samedi alors que l'activité était calme à la librairie. Je l'ai quasiment lu d'une traite entier, ne me restant qu'une trentaine de pages, que j'ai terminées le lendemain matin. J'avais entendu dire que c'était un roman vraiment drôle et j'en avais eu des bons échos je l'ai donc commencé.
On suit Indira, issue de l'union entre une mère française et un père mauricien. Elle a 30 ans, c'est une femme originale, certainement inspirée de l'autrice elle-même. Au tout début du roman elle perd son père d'une maladie qui l'a affaibli avant de le tuer. Un homme assez taiseux duquel elle n'était plus bien proche. Ses parents se sont séparés lorsqu'elle était plus jeune, un soir son père ayant quitté le domicile familial, sa mère le lui annonçant laconiquement, avant de rester plusieurs semaines à dormir dans sa voiture. Alors qu'il meurt, la jeune femme retrouve France, sa mère de cœur, Lison sa meilleure amie, sa mère une femme originale et les amis de son père afin de lui rendre hommage. Indira vit alors un évènement hors du temps, comme détachée de son propre corps, ne réalisant pas ce qu'il se passe. Elle se souvient que son père souhaitait être lâché du haut de Mars, ( son bar préféré par la planète).
Commence alors un fou parcours en bus, en direction des Pyrénées, idée d'Indira, afin de rendre hommage de la meilleure des façons à Suraj, ce petit homme discret. Le trajet commence sur les chapeaux de roue, la conductrice se trompant de route, ayant un souci de véhicule... Indira a des vues sur un ami de son père Ludovic, avec lequel elle s'imaginerait bien avoir une relation. Il est beaucoup question des envies de notre héroïne que ce soit sexuelles, de masturbation etc des scènes parfois un peu too-much et qui n'apportent pas grand chose. Tous les personnages sont des originaux, Ludovic, Laurent un ami de son père très corpulent, Séraphin, qui a des vues sur la mère d'Indira, Marie-Laure une amie commune de la famille, yogi paraissant 20 ans de moins que son âge et d'autres.
Tous ont le même but commun de rendre hommage au défunt dans un week-end qui s'annonce bien différent que prévu. Entre souvenirs du passé, découvertes dans le moment présent sur qui était réellement Suraj, remettant en perspective beaucoup de choses quant à la vie de son défunt père, et situations rocambolesques, le récit n'est pas de tout repos, est même carrément un peu trop tiré par les cheveux à la limite du burlesque et du ridicule. Du style trop c'est trop.
Une idée qui partait pourtant bien, mais trop d'originalité tue l'originalité clairement, je pense qu'elle aurait du se la jouer un peu plus soft. Bref j'ai été contente de le lire pour me faire un avis, mais il ne me laissera pas un souvenir impérissable.
"Les jours mauves" de Kalindi Ramphul, 20.90€
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