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Articles

Affichage des articles du octobre, 2024

Intermezzo

 N'ayant jamais lu de Sally Rooney, et ayant reçu pléthore d'exemplaires de son dernier "Intermezzo" sortie internationale hyper attendue, j'avoue avoir été curieuse de ce roman, dont je ne savais même pas qu'il sortait, et pas intéressée outre mesure avant qu'il sorte comme je ne savais pas qu'il sortait. Logique. En en recevant une certaine quantité donc, ayant compris que cette sortie était un véritable évènement, j'ai eu envie de le lire. Même si l'histoire n'avait pas l'air d'être incroyable je me suis dit pourquoi pas. Commencé un tout petit peu à la librairie, je l'ai rapidement ramené chez moi afin de le terminer. Résultat j'ai quand même mis une semaine pour le lire ce qui est beaucoup chez moi, surtout étant donné mon rythme habituel, du moins de cette année.  Du coup, on suit Peter et Ivan deux frères dont dix ans les séparent. Elevés ensemble mais dotés d'un écart d'âge important, à l'âge adulte, ils

Frapper l'épopée

 Enfin l'article sur "Frapper l'épopée". Un de ceux dont je savais pertinemment qu'il fallait que je lise car au moment où j'écris nous recevons Alice Zeniter en rencontre auteur bientôt. Elle sera déjà venue au moment où l'article sera paru. Pour le moment je suis fan de cette rentrée littéraire chez Flammarion entre deux titres assez loufoques que sont " Le syndrome de l'orangerie " et " Le dernier rêve " et puis celui-ci de Alice Zeniter, "Frapper l'épopée" plus sérieux, plus engagé. Je n'ai toujours pas lu "L'art de perdre" qui a obtenu le Prix Goncourt des lycéens en 2017, mais bon ça donne les bases. Que l'autrice a déjà été reconnue pour ses écrits. Pour "Frapper l'épopée" drôle de titre n'est-ce pas que je ne suis pas sûre de bien comprendre pour être honnête, l'autrice nous parle de la Nouvelle-Calédonie ou bien du "caillou" comme elle le nomme, du point de

Un roman à succès sur papier recyclé

 Un livre tout sauf classique qui m'a fait mourir de rire. Je m'en souviens un peu lorsque j'ai choisi de l'avoir dans mon rayon mais un peu seulement. Rien que le titre, les deux auteurs, les nombreux noms sur la couverture ayant fait la préface et SURTOUT le bandeau avec "Déjà 4 ventes" montrent à quel point ce livre est unique. Vu comme une parodie, pouvant être rangé en humour mais étant pour l'instant en littérature française, en recevant les trois commandés, je me suis dit que ça avait l'air franchement drôle et atypique. Je l'ai donc emprunté pour le lire en dilettante à la librairie et j'ai vraiment rigolé. Tout dans ce livre est drôle. Il n'y a en vérité pas vraiment d'histoire, est doté de nombreuses préfaces, préambule, avant-propos, avertissement, guide d'utilisation du roman, et à la fin on a même un discours sur l'obtention du Goncourt qui m'a fait mourir de rire.  Je ne vais pas trop vous en dire plus sur ce l

Long Island

 Après le fameux "Brooklyn" de Colm Toibin, le fameux écrivain de entre autre "Brooklyn", a sorti la suite "Long Island" tout récemment à l'occasion de la rentrée littéraire, treize ans après le premier. J'avais lu "Brooklyn" en anglais, un des rares romans lu dans la langue de Shakespeare afin de m'entraîner au maximum. J'avais bien aimé sans que ça m'ait transcendée, et je peux clairement dire que celui-ci m'a encore moins emballée que le précédent. Je ne savais même pas qu'une suite était prévue, et quand j'ai reçu le service de presse, je me suis dit que ce serait cool de le lire. Je ne m'attendais pas à grand chose, eh bien j'ai bien fait...  On retrouve donc la fameuse Eilis Lacey irlandaise immigrée aux Etats-Unis depuis vingt-cinq ans, mariée à Tony, italien, et mère de deux enfants, Rosella qui va entrer à l'université et Larry qui est au lycée. Eilis n'est pas retournée en Irlande depuis s

L'idole

 Un autre roman que j'avais envie de lire depuis un moment comme "L'éclipse" ou comme beaucoup d'autres, notamment attirée par sa jolie couverture et par le pitch qui m'avait l'air intéressant, sur la célébrité. Encensé en plus par Amélie Nothomb, j'avoue qu'il m'avait d'autant plus rendue curieuse. Je l'ai donc lu en trois soirs l'avant dernière semaine de septembre. J'avoue ne pas avoir été emballée outre mesure, l'ayant trouvé drôle mais un peu trop WTF à mon goût.  On suit donc Séraphine, 46 ans, grande idole, sorte de Céline Dion, en activité depuis plus de 25 ans, connue et adulée de tous. Son imprésario Bernard refuse qu'elle se repose, souhaitant du temps off mais ne lui octroyant pas. Un soir dans sa loge de l'Olympia alors qu'elle doit se produit à 20h, elle boit un peu trop de whisky et se retrouve par terre. Quelle n'est pas sa surprise lorsqu'elle se réveille et découvre son nouvel environnem

Jacaranda

 LE roman qui se vend le plus depuis sa sortie au moment où j'écris le 26 septembre, même devant le Mélissa da Costa. On avait reçu le service de presse seulement quelques jours avant sa sortie mais je l'ai laissé à ma collègue comme elle avait beaucoup aimé "Petit pays". De mon côté, je savais bien que son premier roman se vendait très bien, mais ne me suis pas attardée plus que cela sur "Jacaranda" jusqu'à ce qu'il sorte. Comme j'avais très envie de faire une vidéo rentrée littéraire focus sur Grasset, je me suis dit que ce serait quand même chouette de le lire, d'autant que tout le monde en dit du bien, qu'il se vend hyper bien et qu'il est en lice pour tous les prix littéraires. Etant donné le sujet, je me disais qu'il serait vraiment triste, et je n'avais pas particulièrement envie de lire quelque chose de triste. Pourtant je n'ai pas trouvé que ce fusse le cas finalement. Commencé un jour tranquille au boulot ce qui

L'éclipse

 Un livre que je me souviens très bien avoir sélectionné pour qu'on l'ait dans nos rayons lors de la rentrée littéraire. Une histoire peu commune et assez forte, que je me suis décidée à lire un dimanche, l'ayant lu d'une traite dans la journée. Je l'ai encore plus aimé que ce que j'aurais pensé, et ça c'est cool. On suit donc Camille début de trentaine, qui lors d'une promenade dans la forêt avec son compagnon et leur fille de un an Rose, se dit "et si je disparaissais"? Cette phrase résonne en elle et c'est ce qu'elle fait. Elle reste en arrière tandis que son compagnon tenant leur fille avec lui, trace tout droit. Elle ne répond pas à ses cris, se cache pour fuir, direction le Nord. Elle ne sait pas exactement où elle veut aller mais ce qui est certain c'est qu'elle a besoin de partir. Elle prend donc plusieurs cars, le voyage dure plusieurs jours. Le Danemark puis encore plus au nord, on ignore d'ailleurs dans quel pays

La vie qui reste

 Un livre absolument incroyable, un de mes préférés certainement de cette rentrée littéraire si riche et variée. J'avais flashé dessus lorsque mon collègue l'a reçu, la couverture m'a vraiment marquée, je m'étais donc dit qu'il fallait que je le lise. Environ deux semaines plus tard, j'en entends parler sur les réseaux et me dis donc que cette fois-ci c'est la bonne. Je l'emprunte donc et le lis en deux jours. Trois exactement. Commencé un jeudi et lu aux trois quarts, j'ai lu un peu le lendemain soir et l'ai terminé le samedi soir. Il est triste clairement, mais beau et émouvant, je l'ai déjà fait acheter à une cliente, et c'est apparemment un best-seller dans son pays d'origine l'Italie. Roberta Recchia dans ce premier roman touche les lecteurs en choisissant un sujet fort pour une belle écriture addictive que j'avais littéralement envie de terminer en une journée.  L'histoire commence à Rome. On suit Marisa et Stelvio u

Les mains pleines

 Un très court roman de moins de 110 pages que je voulais lire depuis qu'on l'avait reçu depuis au moins juin, dont je me souviens très bien avoir eu sur un bon de commande. Sorti pour la rentrée littéraire le 22 août, je me suis enfin motivée à le lire d'une traite un jeudi, mon jour de congé. Comme il est très court il ne m'a pas duré longtemps mais j'étais contente de le lire enfin. Déjà je préviens, le récit est drôlement construit, je n'ai jamais vu une écriture comme ça. Le sujet principal est celui de la famille et de la démence qui touche un couple de personnes âgées nommées Grand-père et Grande-mère. Leur petit-fils est appelé Petit-fils, leur famille est Famille, personne n'est nommé avec un prénom ce qui fait un drôle d'effet. C'est assez déstabilisant au début type :"La porte de la maison s'ouvre. Petit-fils et grands-parents se font face. Grande-mère tient son journal à la main... Derrière Grand-mère... c'est grand-père"

Retour à la librairie Morisaki

 Un des premiers romans que j'ai emprunté en travaillant à la librairie a été "La librairie Morisaki" de Satoshi Yagisawa, j'étais donc ravie il y a quelques jours en découvrant la suite. J'avais beaucoup aimé ce roman calme et doux, sur la société du travail au Japon entre quelques personnages assez typiques travailleurs comme le veut la société, et d'autres différents comme l'oncle de notre protagoniste Takako. Pour vous remettre dans le contexte, dans le roman précédent, Takako quittait son travail très stressant dans une entreprise tokyoïte pour aller aider son oncle dans sa librairie d'occasion de Jinbôchô. Un quartier peu touristique spécialisé dans les librairies d'occasion de tout type. Son oncle Satoru est un homme assez fantasque, tranquille, ayant beaucoup voyagé durant sa jeunesse, et s'occupant depuis plusieurs années de cet espace créé par sa compagne Momoko. Une librairie qui recèle de livres empilés les uns que les autres, senta

Le bastion des larmes

   Un roman dont j'entendais un peu parler sur les réseaux, notamment le compte Instagram de Enzoreads que j'aime beaucoup. J'attendais le service de presse mais en vain, je l'ai donc demandé, puis il a été nominé dans la première sélection du Prix Goncourt, je me suis d'autant plus dit qu'il fallait vraiment que je le lise. Je lis pas mal de romans se déroulant au Maghreb, Proche et Moyen-Orient ces temps-ci vous aurez pu le remarquer un peu, j'avais donc envie de continuer ma découverte de la culture nord-africaine avec ce roman et plus de cela engagé parce que Abdellah Taia est marocain et homosexuel. Deux caractéristiques qui peuvent paraître assez contradictoires quand on sait que l'Islam comme pas mal de religions condamnent l'homosexualité. Il est très engagé dans la reconnaissance des droits LGBTQ surtout dans son pays d'origine, et fait en ce moment pas mal d'interviews. Quand j'écris ces lignes, ce roman est également nominé pou

La colère et l'envie

 Un petit bouquin dont je me souviens parfaitement avoir eu sur mon bon de commande, ayant même demandé le service de presse jamais reçu.. Bref on est habitué par ici. Un roman ayant obtenu directement le prix Méduse 2023 ainsi que deux autres, pour ce premier roman écrit alors par une jeune femme de 21 ans. Alice Renard est révélée précoce et fait des études scientifique avant de se spécialiser dans la littérature médiévale. Son roman a été encensé par la critique. Pour ma part je l'avais brièvement vu, étant sorti alors que je n'étais même pas en France, mais j'avoue qu'il m'avait intriguée sans pour autant m'y intéresser plus que cela. C'est ça qui est intéressant aussi, d'avoir la pleine surprise en lisant le roman. Déjà, j'adore la couverture, l'adaptation en poche étant très réussie je trouve et comme il est fin, j'en ai profité pour le lire quasiment intégralement à la librairie.  On suit donc la vie de Isor, une petite fille au début

Les yeux bruns

 On change un peu des grands formats avec un petit roman japonais reçu quelques semaines auparavant en service de presse. Dès que je l'ai reçu j'ai eu envie de le lire, mais j'attendais un peu de lire pas mal de grands formats issus de la rentrée littéraire avant de faire une pause livres de poche. La particularité de celui-ci est qu'il est sorti au Japon en 1948. Et en France cette année en 2024... Une sacrée attente pour qu'il soit traduit ce qui n'est pas rare avec les romans japonais. Dans "Les yeux bruns" donc de Hayashi Fumiko publié dans son pays d'origine il y a plus de 70 ans, l'autrice raconte la vie d'un couple sans enfants dans un Japon post-guerre avec la reconstruction du pays, les difficultés liées au travail et au logement.  On suit Juichi et Mineko, lui Juichi travaille dans une entreprise tandis que Mineko reste à la maison, comme il était de coutume à l'époque. Elle s'occupe de la maison, propriétaire d'un imm

Elle et son chat

 Un mignon petit roman japonais sur les chats, que je voyais depuis cet été. Je me suis enfin décidée à le commencer un jour à la librairie avant de le ramener chez moi. Contrairement à " Les chats ne rient pas " où il est question de chats mais du point de vue des humains, ce roman-ci parle des chats du point de vue des chats, ainsi que des humains. Dès les premières pages, j'ai adoré l'ambiance hyper calme, jolie et tranquille de ce livre qui s'annonçait franchement sympa. On suit plusieurs chats, et plusieurs maîtres, les récits des uns et des autres étant alternés, et on passe du chat à son maître via des paragraphes séparés par des petits chats dessinés. On sait donc non sans mal quand c'est écrit du point de vue du chat ou du maître.  Le premier chat que l'on suit est Chobi, dont la maîtresse qu'il appelle Elle, s'appelant en réalité Miyu, une jeune femme vivant seule prend grand soin. Chobi est amoureux de sa maîtresse, bien que tous deux ne

Wunderland

 Le dernier livre de chez Albin Michel que je lis pour maintenant, de cette rentrée littéraire. J'en lirai peut être d'autres, notamment le Ardone et Olmi mais on verra plus tard. J'ai assez galéré avec cette série de trois romans dans le but de vous faire une vidéo rentrée littéraire Albin Michel. On clôt donc cette série assez diverse et qui me laisse un sentiment très mitigé entre le Becker hyper sexuel et long, le Nothomb que j'ai adoré où on suit l'écrivaine dans son retour au Japon, et celui-ci "Wunderland" de Pauline Clavière où on replonge dans le passé, dans un bled de France pour tenter de comprendre.  Je me souviens très bien avoir eu ce roman proposé sur un bon de commande, m'étant dit que ça pouvait être très cool de le commander. L'histoire me plaisait bien, celle de Mariella et Brunhilde deux jeunes femmes, la première suisse allemande et la seconde allemande, qui débarquèrent dans un petit patelin du Cantal en 1977. Et en 2022, comm

L'impossible retour

 Il y a celles et ceux qui sont sceptiques ou qui n'aiment pas particulièrement Amélie Nothomb. De mon côté je l'aime bien. J'ai lu il y a quelques mois "Pétronille" écrit il y a une dizaine d'années que j'avais beaucoup aimé, racontant la rencontre d'une fan devenant une amie. Lorsque j'ai su que comme chaque année, la fameuse autrice belge allait sortir un autre livre, j'étais assez curieuse. Comme d'habitude les librairies ne reçoivent pas d'exemplaires en avance, à ce que cela ne tienne, je l'ai emprunté à la librairie une petite dizaine de jours après sa sortie. Ayant lu juste avant un autre roman de chez Albin Michel, spoil celui de Emma Becker que je n'ai pas bien aimé, j'avais envie de continuer sur ma lancée Albin Michel avec la fameuse Amélie Nothomb. J'avais entendu dire qu'il parlait du Japon, j'ai donc été ravie de le lire. Commencé un mercredi midi et terminé un jeudi matin, les romans de l'autr