Un livre absolument incroyable, un de mes préférés certainement de cette rentrée littéraire si riche et variée. J'avais flashé dessus lorsque mon collègue l'a reçu, la couverture m'a vraiment marquée, je m'étais donc dit qu'il fallait que je le lise. Environ deux semaines plus tard, j'en entends parler sur les réseaux et me dis donc que cette fois-ci c'est la bonne. Je l'emprunte donc et le lis en deux jours. Trois exactement. Commencé un jeudi et lu aux trois quarts, j'ai lu un peu le lendemain soir et l'ai terminé le samedi soir. Il est triste clairement, mais beau et émouvant, je l'ai déjà fait acheter à une cliente, et c'est apparemment un best-seller dans son pays d'origine l'Italie. Roberta Recchia dans ce premier roman touche les lecteurs en choisissant un sujet fort pour une belle écriture addictive que j'avais littéralement envie de terminer en une journée.
L'histoire commence à Rome. On suit Marisa et Stelvio un couple qui ont deux enfants: Ettore et Elisabetta. Le jour où leur fille Elisabetta est assassinée c'est le début de la fin pour eux. Mais revenons plutôt au jeune âge du couple. Marisa alors jeune fille aide son père Ettore dans son magasin de produits frais qui fait la réputation de son propriétaire jusque dans les villes alentours. Marisa s'entiche de Lorenzo un beau jeune homme mais légèrement coureur de jupons, qui déménage en Suisse pour son travail. La jeune femme est très amoureuse et se retrouve enceinte de lui. Il ne veut pas en entendre parler mais elle souhaite garder le bébé. Son père Ettore reste calme tentant de trouver une solution tandis que sa mère Letizia est désemparée et en colère contre sa fille. Ettore lui conseille d'épouser Stelvio un jeune livreur honnête et gentil qui a des sentiments pour la jeune fille. Le père prend sous son aile le jeune homme sans famille. Tout commence par ce début de relation.
Ils vivent ensuite heureux tous les deux, travaillant dans la boutique du père, ayant leurs deux enfants. Ettore le plus âgé ayant pris le prénom du défunt père de Marisa, vivant désormais à l'étranger et Elisabetta 16 ans jeune fille assez mûre pour son âge ayant déjà des relations avec des garçons/hommes que tous regardent avec envie. Un été où Marisa, Stelvio, Betta et sa cousine Miriam, la fille de la sœur aînée de Betta, (Emma ayant lancé sa marque de mode et étant reconnue en tant que créatrice), sont tous en vacances, une tragédie survient. Betta avait parlé des feux de joie organisés sur la plage auxquels elle se rendait depuis des années, incitant sa cousine du même âge à se joindre à elle. Miriam de nature beaucoup plus réservée, calme et sérieuse refuse puis change d'avis. C'est cette fameuse nuit que sa cousine est assassinée sous ses yeux, elle aussi ayant vécu l'horreur. Avant le petit matin elle court jusque dans la maison et fait genre de rien. Elle repart ensuite chez elle à l'annonce de la mort de sa cousine, semblable à un fantôme.
C'est désormais le cauchemar qui attend Marisa et Stelvio, la mère totalement désemparée, restant des jours et des nuits allongée dans la chambre de sa fille. L'enquête est bâclée, les coupables pas retrouvés. Le temps passe, Stelvio tente de remonter la pente en reprenant rapidement le magasin, tandis que sa femme reste apathique. De son côté, Miriam est retournée dans son pensionnat en Suisse avant de rentrer dans l'appartement que lui a offert sa mère. Malgré les apparences de vie aisée, Miriam n'est que l'ombre d'elle-même. Elle a besoin de cachets pour supporter le chagrin qui l'accable. Elle fait un jour la rencontre de Leo, un jeune homme l'aidant à trouver sa dose, ayant de la peine pour elle. Le jeune homme a une sœur, Corallina, une jeune femme particulière qui prend Miriam en affection. Grâce à elle, elle secoue Marisa, lui donnant la force de se battre, et lui fait rencontrer une nouvelle famille, elle qui a toujours été rejetée, sauf par son petit frère Leo. Leo quant à lui tente de décrocher de ses activités peu recommandables l'ayant promis à Miriam, par amour pour elle.
On suit durant ces quasi 400 pages, le deuil, le chagrin, l'amour, mais aussi la force de cette famille qui a vécu le pire. J'ai beaucoup aimé le fait que la description d'une des scènes de la vie de tous les jours de Marisa et Ettore jeunes, se répète exactement de la même façon une fois que le couple ont leurs enfants et qu'ils prennent sous leur aile ledit Leo, ce moment est très beau. Une lecture incroyable que je ne peux que vous conseiller vivement.
"La vie qui reste" de Roberta Recchia, 22€
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