Accéder au contenu principal

Les mains pleines

 Un très court roman de moins de 110 pages que je voulais lire depuis qu'on l'avait reçu depuis au moins juin, dont je me souviens très bien avoir eu sur un bon de commande. Sorti pour la rentrée littéraire le 22 août, je me suis enfin motivée à le lire d'une traite un jeudi, mon jour de congé. Comme il est très court il ne m'a pas duré longtemps mais j'étais contente de le lire enfin. Déjà je préviens, le récit est drôlement construit, je n'ai jamais vu une écriture comme ça. Le sujet principal est celui de la famille et de la démence qui touche un couple de personnes âgées nommées Grand-père et Grande-mère. Leur petit-fils est appelé Petit-fils, leur famille est Famille, personne n'est nommé avec un prénom ce qui fait un drôle d'effet.

C'est assez déstabilisant au début type :"La porte de la maison s'ouvre. Petit-fils et grands-parents se font face. Grande-mère tient son journal à la main... Derrière Grand-mère... c'est grand-père". Les chapitres sont divisés selon les pièces de la maison: vestibule, salon, chambre... et plus on s'enfonce dans la maison, dans l'intime plus la situation de de démence des grands-parents s'affirme, comme si on s'enfonçait dans leur intimité. Petit-fils du coup va bientôt avoir 30 ans. Il est apprenti cascadeur, et n'a pas vu ses grands-parents depuis longtemps. Il vit comme il le peut de façon assez précaire, face à ces deux personnes âgées qu'il ne connait pas si bien, qui ont réussi, vivant dans une grande maison. C'est grand-père qui a fait fortune dans une entreprise à l'époque, et tous deux à la retraite vivent aisément sans même s'en rendre compte. La venue de petit-fils ébranle un peu leur quotidien, deux classes sociales et générations s'affrontent. La maison va être vue comme "Maison-attaquée", comme si la venue régulière de leur petit-fils constituait une attaque sur leur territoire. 

Sans que la maladie soit nommée on se rend rapidement compte que le couple est atteint de démence, le grand-père ne se lavant plus, ne parlant plus, ne s'alimentant quasiment plus, "la grande-mère" étant obsédée par l'argent, persuadée qu'on lui en pique, qu'elle est victime de vol. La femme est en claire position de force sur son mari qui s'exécute selon ses ordre. On assiste à leur état qui empire, toujours avec les personnages nommés "petit-fils, grande-mère, grand-père, famille, oncle, tante", comme si cette situation pouvait arriver dans n'importe quelle famille et donc qu'il n'y avait nul besoin de donner des prénoms spécifiques à chacun. Une lecture qui se fait très facilement, que j'ai faite d'une traite, le roman étant très court, et l'écriture si particulière que de mon côté j'ai souhaité le conclure rapidement. Pas parce qu'il ne m'a pas plu, mais parce que je voulais avoir le fin mot de l'histoire. 

Une lecture atypique et courte qui parle de la démence d'une façon originale, peu commune que j'ai bien aimée lire. Il m'avait intriguée depuis longtemps je suis donc bien contente d'avoir découvert ce roman.



"Les mains pleines" de Guillaume Collet, 17€

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

La soeur disparue

 Quel plaisir de partager avec vous l'avant dernier tome de la saga des "Sept soeurs" de Lucinda Riley! Je dis l'avant dernier car normalement un huitième est prévu concernant l'histoire de Pa Salt, aka Atlas, le père des sœurs. J'espère juste que l'auteur a eu le temps de l'écrire avant de s'éteindre l'année dernière... Chose que j'ai d'ailleurs apprise en commençant le roman, ça m'a vraiment rendue triste.  Si vous n'avez jamais entendu parler de la saga des Sept soeurs de l'auteur irlandaise Lucinda Riley, je vous invite à lire mes articles précédents sur les six précédents romans, car il s'agit d'une saga, ils se suivent donc. Le pitch rapidement, un vieil homme de plus de quatre-vingts-ans a adopté six filles, issues de ses voyages qu'il élève à Genève en Suisse dans une magnifique maison. Les six sœurs sont élevées également par Marina, appelée Ma, leur gouvernante/nounou française qui les considère comme

10 romans qui se déroulent à New-York

J'ai eu l'idée de vous parler de romans que j'ai beaucoup aimés, se déroulant dans ma ville de coeur. J'ai réfléchi, certains titres me sont venus rapidement, j'ai dû fouiller dans ma bibliothèque pour en dénicher d'autres, et taper le mot-clé "New-York" sur mon blog afin de trouver les autres. Elle sert bien cette barre de recherche en haut à droite du blog. N'hésitez pas à vous en servir. Chaque article est libellé et vous pouvez tout retrouver facilement. Du coup, j'en ai fait une vidéo , puis je me suis dit que je pouvais en faire une sorte d'article. Je ne vais pas écrire des tartines, mais j'avais envie de vous présenter un peu à l'écrit ces 10 romans que j'ai beaucoup aimés dont l'histoire se passe dans la Grosse Pomme.  Je les ai réunis par thèmes principaux, en ayant trouvés quatre. J'ai fait quasiment un article pour chaque livre dont je vous parle. A chaque fois je mettrai un lien vers l'article en

Le grand magasin des rêves

 En même temps que "La vie heureuse" de Foenkinos, j'avais emprunté au magasin "Le grand magasin des rêves" de Lee Mi Ye, très récemment traduit. Roman coréen, premier roman de l'autrice qui dédie son temps désormais à l'écriture, travaillant auparavant pour Samsung. J'ai été fortement attirée par la jolie couverture, et le fait qu'il s'agisse d'un roman coréen publié aux éditions Picquier. C'est drôle car j'en ai parlé à une amie coréenne qui l'a elle aussi lu, en coréen, et adoré. Je savais à peine de quoi il parlait avant de l'emprunter, mais je savais que j'avais très envie de le lire.  Ce n'est pas le genre de roman que je lis habituellement, ayant une bonne part de fantastique à l'intérieur, mais pourtant classé en roman étranger dans notre librairie. On suit donc Penny, une jeune femme étant embauchée au sein du grand magasin des rêves, sorte de Galeries Lafayette ou Printemps sur plusieurs étages dont l