Après le fameux "Brooklyn" de Colm Toibin, le fameux écrivain de entre autre "Brooklyn", a sorti la suite "Long Island" tout récemment à l'occasion de la rentrée littéraire, treize ans après le premier. J'avais lu "Brooklyn" en anglais, un des rares romans lu dans la langue de Shakespeare afin de m'entraîner au maximum. J'avais bien aimé sans que ça m'ait transcendée, et je peux clairement dire que celui-ci m'a encore moins emballée que le précédent. Je ne savais même pas qu'une suite était prévue, et quand j'ai reçu le service de presse, je me suis dit que ce serait cool de le lire. Je ne m'attendais pas à grand chose, eh bien j'ai bien fait...
On retrouve donc la fameuse Eilis Lacey irlandaise immigrée aux Etats-Unis depuis vingt-cinq ans, mariée à Tony, italien, et mère de deux enfants, Rosella qui va entrer à l'université et Larry qui est au lycée. Eilis n'est pas retournée en Irlande depuis son mariage, depuis qu'elle a choisi de quitter Jim Farrell irlandais pour retrouver son bel italien immigrée aux Etats-Unis. Ils s'étaient alors rencontrés à Brooklyn et tous deux vivent désormais dans le quartier résidentiel de Long Island, dans une sorte d'enclave, dont ses voisins sont la famille de son mari. Ils sont donc très présents, passant tous les dimanches ensemble, au sein de cette grande famille bruyante entre ses beaux-frères Franck qui a réussi et qui prête particulièrement attention à la scolarité de sa nièce Rosella et Enzo toujours à critiquer. De son côté Tony ne dit rien, Eilis subissant souvent. Un jour, un homme se pointe devant la maison, annonçant à Eilis que Tony a mis sa femme enceinte et qu'une fois l'enfant né, il devra s'en occuper. Eilis tombe des nues, forcément, et refuse que ce nourrisson passe la porte.
Des tensions se créent donc entre Tony et Eilis, la famille italienne étant rapidement au courant et la mère de Tony essayant de raisonner Eilis en souhaitant qu'elle s'occupe de cet enfant qui n'est pas le sien (à ce moment-là, je me suis vraiment mise à la place d'Eilis en me disant que cette belle-famille était particulièrement culottée quand même, le mari n'étant guère mieux). On a un aperçu du quotidien américain de notre héroïne, la vie là-bas ne lui allant pas tant que ça, mais fait avec. Alors que la nouvelle la percute, elle décide de retourner auprès des siens en Irlande qu'elle n'a pas revus depuis plus de deux décennies. Son mari ayant peur qu'elle ne revienne pas. Eilis part donc un mois seule, tandis que le suivant, ses enfants la rejoindront. Ils n'ont en effet jamais foulé le sol du pays de sa mère, et n'ont jamais rencontré leur grand-mère.
Eilis arrive donc chez elle, dans ce village dans lequel tout le monde se connaît, retrouve Nancy son ancienne meilleure amie, qui va bientôt marier sa fille Miriam. Nancy possède une petite échoppe de friture travaillant avec son fils Gerard tout juste majeur, n'ayant pas tellement la volonté de travailler sérieusement. Eilis retrouve l'intérieur de sa mère, n'ayant ni frigo, ni machine à laver, ni plaque de cuisson assez moderne, sa fille décidant de lui acheter ce qui manque ce qui énerve profondément Madame Lacey. Eilis recroise le chemin du fameux Jim Farrell, pour lequel elle avait failli rester vingt-cinq ans auparavant. Un homme de quarante-cinq ans, toujours patron d'un pub qui marche bien, ayant embauché deux personnes. Toujours célibataire, l'homme n'a guère fait plus que de sortir avec quelques femmes, sortant au moment où Eilis revient, avec Nancy, pour laquelle il n'éprouve guère quelque chose.
Tous deux se croisent des semaines durant, se parlent à quelques reprises avant de se rapprocher avant que les enfants d'Eilis n'arrivent. Miriam la fille de Nancy se marie, Eilis retourne à la plage, au sein d'une petite maison appartenant à un voisin, toujours pleine de ressentiment envers son mari qui a osé la tromper et en plus veut lui imposer le fruit de sa tromperie. Que va t-il se passer durant ces quelque deux mois en Irlande?
Une suite mais qu'on peut très bien lire seule, j'avoue ne m'étant pas particulièrement rappelé ce qu'il s'était passé dans "Brooklyn". J'ai bien aimé le début aux Etats-Unis, cette ambiance entre immigrés, assez clivante au sein même des immigrés dépendamment de leurs origines, scission entre irlandais et italiens. Le retour en Irlande était au début intéressant, mais j'avoue ne pas avoir été emballée outre mesure, l'histoire étant assez plate, et m'étant un peu ennuyée.
Désolée pour la photo j'ai complètement oublié de faire la photo comme habituellement, j'avais que celle-ci
"Long Island" de Colm Toibin, 24€
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