Second roman issu de la collection Kibun de Hauteville après "Le merveilleux restaurant des souvenirs", je vous propose "La petite confiserie de l'allée nocturne" que j'ai lu juste après d'une traite. Souhaitant vraiment découvrir cette nouvelle collection, j'ai profité de moments calmes pour la découvrir.
Kogetsu est un renard, un être spécial, un renard, "kitsuné" en japonais, vivant dans une allée dans laquelle il voit plus de morts que de vivants. Il propose tout un tas de friandises dans son échoppe de confiserie faites maison. Des "daifuku" des pommes d'amour, des caramels, tout un tas de gourmandises sucrées attirant les clients. On suit donc plusieurs personnages, en quête de chance ou de changements, tombant au hasard sur ce petit magasin tenu par ce très bel être à l'apparence peu humaine.
Le premier client est Koguma, 25 ans, agent immobilier ayant très peu confiance en lui. Doté d'un physique peu attractif il souhaite seulement être invisible et qu'on l'oublie. Son prénom veut dire "ourson" en japonais et son apparence se rapproche en effet de cet animal, un petit être mignon qui attire la sympathie. Il découvre donc l'existence de cette confiserie et achète une boite de friandises. Kogetsu le prévient bien de respecter le dosage, et de ne pas en manger trop. Sa vie change, se rendant compte qu'il est devenu quelque peu transparent. Finalement cela lui aura été bénéfique, mais grâce à ces friandises il se rend compte de certaines de ses qualités dont il ignorait l'existence, lui donnant de la confiance en lui.
On a également Kana, une jeune lycéenne qui achète des bonbons pour que sa vie s'illumine. Son copain est occupé à la préparation de concours pour la fac, ne le voyant plus beaucoup. Grâce aux friandises qu'elle achète, son copain se rapproche d'elle, se confie plus et communique avec elle, Kana qui avait l'impression qu'elle ne le méritait pas. Notre lycéenne s'ouvre plus à ses amies qui apprécient. Elle ne respecte alors pas la prescription requise, en mangeant trop et devenant alors cupide. De mauvaises choses surviennent alors.
On suit ensuite Yui, étudiante peu confiante en elle, achetant des pâtisseries fourrées à la châtaigne, les partageant avec ses amies. Yui qui avait l'impression d'être de trop dans ce groupe de trois réalise alors que ses amies l'apprécient vraiment, et toutes trois deviennent plus honnêtes les unes avec les autres notamment quant au copain de Saya dont elle parle sans cesse.
Risa est collégienne frappée de malheurs. Elle enchaîne les coups du sort comme marcher dans une crotte de chien, rater des accords lorsqu'elle joue de la trompette. Elle achète alors des bonbons pour lui faire remporter un concours, un solo important pour elle, réalisant alors que ses malheurs sont peut être plus dus à son inconséquence qu'à un réel coup du sort l'ayant frappée.
Chika est une mère au foyer s'occupant quasiment seule de sa fille Sakura, ayant l'impression que son mari ne l'aime plus, ne la valorisant plus et rentrant tard le soir. Elle n'a plus une seconde à elle depuis la naissance de sa fille et doute de son couple. Un jour elle découvre cette fameuse confiserie tenue par cet homme incroyablement beau aux cheveux dorés n'ayant pas l'air d'un japonais, et achète deux pommes d'amour bien plus sucrées et juteuses qu'elle n'avait alors goûtées. Elle est alors capable de voir l'affection que lui porte son entourage via une espèce de spectre rouge s'illuminant sous ses yeux, réalisant que son mari ne s'est pas autant détaché d'elle qu'elle ne le pensait.
Quant à la dernière partie, on découvre l'origine de la création de la confiserie, Kogetsu ayant rencontré un jeune homme du nom de Akifumi l'ayant encouragé à ouvrir cette échoppe. Le kitsuné le prévient qu'ils ne peuvent se rencontrer lors des pleines lunes, Kogetsu n'étant pas capable de saisir les émotions humaines, donc il consomme celles de ses clients. On a alors tout le procédé de création des pâtisseries, moments qui donnent faim, permettant l'ouverture du fameux commerce magique.
Une lecture pleine de bons sentiments, où les protagonistes réalisent quelque chose sur eux-mêmes grâce aux confiseries qu'ils dégustent, n'étant pas si magiques que cela finalement. Une belle lecture.
"La petite confiserie de l'allée nocturne" de Hiyoko Kurisu, 16.95€
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