J'ai reçu cet exemplaire fin d'année et j'avais hyper hâte de le lire, ayant adoré "La fille du train" il y a plusieurs années, qui était d'ailleurs un des premiers livres que j'ai lus en anglais. A une époque où mon niveau n'était pas très bon. J'avais donc hâte de découvrir celui-ci que j'ai demandé sans même regarder le résumé, persuadée que je l'aimerai. Il faut savoir qu'après "La fille du train" l'autrice a continué d'écrire mais jamais en recevant autant d'éloges qu'avec son roman précédent. Je l'ai donc lu, et j'avoue avoir été un peu déçue et ne pas avoir été franchement emballée. Je l'ai lu en plus de cinq jours ce qui est beaucoup chez moi, ce qui montre que je n'étais pas à 100%.
On suit donc une histoire d'artiste, sa vie, ses œuvres d'art, un expert en art qui se rend dans sa maison isolée de l'île de Eris, une île écossaise seulement accessible quelques heures par jour à cause des marées. En effet, James Becker, expert en art travaillant pour une fondation est intrigué par la fameuse Vanessa Chapman, décédée, ayant laissé à sa fondation une importante collection d'art, entre tableaux et sculptures. Cependant un jour, un os humain est retrouvé dans une sculpture, amenant l'homme et son associé Sebastian qui est l'ex de la compagne de James, Helena, à s'interroger. James, souvent appelé Beck dans le récit sera donc amené à régulièrement se rendre dans la maison de l'artiste, habitée par Grace qui était l'amie/compagne de Vanessa.
Celle-ci qui a toujours aimé Vanessa s'est rendue indispensable durant plusieurs décennies, avant de léguer ses œuvres à la fondation comme le voulait Vanessa. Grace est assez réfractaire à rencontrer Beck, surtout quand elle apprend que celle qu'elle aimait est accusée de s'être servie d'os humains dans son art. D'autant que l'ex-mari de Vanessa, Julian, un homme criblé de dettes ne s'étant pas gêné pour vendre des œuvres de son épouse pour effacer ses dettes... Un homme officiellement porté disparu depuis des années dont on ne sait pas ce qu'il est devenu même si Vanessa est soupçonnée de s'en être débarrassé.
Le récit tourne donc autour du point de vue de Beck, entre sa compagne Helena dont il est éperdument amoureux, enceinte, dont l'ex Sebastian est toujours dans le paysage, et dans celui de Beck, travaillant ensemble, celui de Grace, et les journaux de Vanessa. Grâce à cette alternance de points de vue on en apprend plus sur les uns et les autres, sur la relation de l'artiste et son mari dont elle s'était séparé sans divorcer, toujours un peu dans le paysage, l'amour que portait Grace à Vanessa, et le passé des deux femmes. Cette propriété d'Eris complètement isolée est particulièrement intéressante, enfermant ses personnages, sorte de huis-clos, l'ancienne artiste pouvant rester des jours à se promener dans la forêt, le long de la mer et à peindre. J'ai un peu retrouvé l'ambiance de "La maison idéale" de Kate Collins, ou "Jeunes filles à la volière" de Eve Chase, des récits dans lesquels les maisons sont isolées, un peu lugubres, et recèlent de secrets.
Cependant j'ai trouvé le récit assez long je dois avouer, je n'ai pas été complètement emballée dans cette histoire qui n'avançait pas assez à mon goût. J'ai aimé le fait de suivre un artiste, sa création et son art, de suivre une fondation artistique, mais j'avoue avoir été déçue par le reste. Le personnage de Grace est intéressant mais guère incroyablement passionnant. J'ai bien aimé les parties sur les journaux de Vanessa pour en savoir plus sur elle. Je pense que je mettrai à ce roman 7/10 max.
"L'heure bleue" de Paula Hawkins, 23€
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