Un petit roman que j'ai emprunté qui allait finir au retour éditeur, qui me donnait envie depuis quelques temps. J'en ai donc profité pour le lire avant. J'aimais beaucoup la couverture, et le fait que l'histoire se déroule au Japon, pour une femme franco-japonaise, peu habituée au pays du soleil levant. Ca change des auteurs japonais dont les histoires se déroulent au Japon puisque cette fois-ci notre héroïne n'est pas née au Japon, ni coutumière de ses us et coutumes. En effet, Rose, la quarantaine environ, se rend à Kyoto, ville dans laquelle son père Haru qu'elle n'a jamais connu, est né et décédé. Sa mère a en effet eu un enfant de cet homme qu'elle n'a pas fréquenté longtemps.
Elle rencontre Paul, l'assistant de son père, élevant seule sa fille depuis la mort de sa femme Clara. L'homme, belge, est installé depuis tout ce temps au Japon, ayant travaillé aux services de Haru pendant longtemps. Rose découvre alors tout un univers qu'elle ne connaissait pas, la perturbant et le renvoyant à sa propre vie. Elle découvre la demeure de son défunt père qu'elle ne connaissait pas, marchand d'art, fait la connaissance de l'entourage de celui-ci entre Paul son fidèle allié, Sayoko qui l'accueille gentiment au sein de l'hôtel traditionnel type ryokan où elle loge, et même Beth, une femme d'un certain âge, anglaise, qui connaissait Haru. Le but final de ce séjour est de recevoir le testament de son géniteur.
Des jours durant, Rose se fait au rythme japonais, entre l'anglais un peu bancal de Sayoko son hôte très gentille, Paul duquel elle se rapproche, lui reprochant cependant d'être toujours resté au service de Haru, semblant jalouse de la relation qui les unissait alors qu'elle-même n'a jamais pu partager quoi que ce soit avec son géniteur. Paul l'amène dans plusieurs endroits de Kyoto, temples, bars, restaurants, maison de Haru, pour la faire sortir de sa torpeur et l'inclure pleinement dans la vie kyotoite. L'homme maîtrise parfaitement le japonais, Rose subissant plusieurs situations au cours desquelles les gens parlent sur elle, sans qu'elle puisse comprendre quoi que ce soit.
Elle fait la connaissance de Beth, une femme peu aimée de Sayoko, mais avec laquelle Rose va bien s'entendre. Les jours passent, Rose évolue, son état d'esprit change, le Japon lui permettant cette évolution. Elle se balade dans Kyoto, elle apprend à cerner cette ville dans laquelle un homme inconnu lui ayant donné la moitié de son ADN vivait. Elle boit des verres avec Paul duquel elle est attiré mais représentant tout une partie de la vie de son père de laquelle elle est inconnue.
Un roman assez lent et poétique sur l'évolution d'une femme, la découverte d'un pan de ses origines à un page déjà avancé, de la nourriture, de la boisson et de pleins de rites relatifs au Japon. Une lecture que j'ai pris beaucoup de plaisir à faire.
"Une rose seule" de Muriel Barbery, 6.70€
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